20/03/2012
Rencontre
Rencontre
Comme un grand chien roux,
tel un paon qui fait la roue,
la forêt s’ébroue
et le ciel vire de bord.
La marche sera sans fin
car insatiable de distance est la faim
et de moi les horizons
n’auront pas raison.
Toujours mes brodequins
me porteront plus loin
et si parfois je m’égare
dans ces croisées ouvertes
sur d’énigmatiques questions,
je sais que la fatigue
secrétera ma vérité.
Dans la chair meuble de la terre,
les semelles imprimeront
le texte de l’errance.
Le lira qui voudra,
mais le texte demeurera, ineffaçable.
La vie se sustente à ce prix.
Le cerf royal a croisé mon chemin.
Nos regards solitaires se comprirent.
Un bref moment, j’appartins à sa race.
Mais, plus tard, plus loin,
l’entente s’est rompue,
lorsque l’oiseau noir et blanc,
qui s’effraya de mon seul murmure,
alerta les échos endormis.
A force de silence coloré de patience,
il faudra retisser le dialogue.
18:46 Publié dans Poèsie | Lien permanent | Commentaires (0)
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