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04/05/2014

Le réquisitoire 23

   Le réquisitoire 23

 

   L’escalier de secours menait à une ruelle, à l’arrière de la London Library. L’homme, puisqu’il s’agit d’un homme, vu de dos présentait une certaine similitude avec Mr Knowsitall. A peu de chose près, même grande taille, même forte largeur d’épaule, même impression de de puissance. Par contre, le visage de ce personnage ne ressemblait pas du tout à celui du Conservateur. Alors que ce dernier semblait l’incarnation de la distinction, le premier repoussait par sa vulgarité. Un sourire sardonique tordait sa bouche, et, lorsque celle-ci s’ouvrait, il en sortait principalement des borborygmes. L’individu parlait la variété d’Anglais nommée « Cockney », avec une remarquable grossièreté.  

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03/05/2014

Le réquisitoire 22

Le réquisitoire 22  

 

On eût été certes fort étonné si l’on avait appris que, pendant que Monsieur s’usait le tempérament et la santé à poursuivre l’insaisissable massacreur d’histoires, chaque jour mais à des heures très variables selon les journées, quelqu’un accédait à l’appartement situé au dernier étage de la bibliothèque, par l’escalier de secours. De cette discrétion, il  est aisé d’inférer que la personne en question ne voulait pas être vue. De ce désir il est encore plus facile de conclure que la personne ne remplissait pas, au cours de ses visites, une fonction officielle.

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02/05/2014

Le réquisitoire 21

Le réquisitoire 21

  

       Pendant que l’atmosphère se chargeait d’électricité négative parmi les bibliothécaires, Mrs Martha Knowistall restait parfaitement détendue. La déplorable affaire ne semblait pas du tout la concerner. Madame avait gardé toute sa gaieté, riait facilement de tout, s’habillait avec une élégance recherchée. Martha n’exerçait pas d’activité professionnelle. On savait qu’elle fréquentait d’autres dames oisives et cultivées, comme elle, qui fréquentaient volontiers les nombreux musées de Londres, ses galeires de peinture ou sculpture, assistaient aux concerts et  conférences, participaient à l’action caritative de plusieurs organisations, tout cela dans les loisirs que lui laissaient les soins du ménage, et le temps consacré à sa famille. Personne ne lui connaissait de passion, à proprement parler.

 

    

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