02/10/2012
Tarzan à Fondettes
Tarzan à Fondettes (Fin)
Je m’assoupissais sur ma chaise. Comme je ne voulais pas m’endormir, je me suis levé ; puis, cherchant l’occasion ou le moyen d’exercer ma force, j’agrippai des deux mains la branche basse et soulevai les pieds de terre, afin d’imiter l’un des héros des bandes dessinées de notre enfance : Tarzan. Précisons que je ne portais pas de pagne, mais un bermuda. La différence va paraître négligeable, pour la suite de l’anecdote.
A peine avais-je proféré le cri de l’homme sauvage, du roi de la jungle, sans provoquer d’émois ni d’aboiements, à peine avais-je commencé de me balancer, que la branche craqua et s’affaissa. Mes pieds touchèrent de nouveau le sol.
Pierrick examina l’objet du délit : la branche pendouillait assez lamentablement. Elle risquait de se casser brusquement, sous l’action d’un vent fort. Pierrick proposa de l’arracher et de la porter jusqu’à la pelouse. Motion immédiatement adoptée à l’unanimité des voix, y compris celle de l’arbre.
Je m’en voulais d’avoir abimé l’arbre, mais il s’avéra que le bois était rongé, vermoulu, devenu si fragile que je n’avais fait que manifester le mal caché.
Notre papa ne s’est pas offusqué de l’involontaire attentat. Il en rit gaiement et y vit des avantages : l’incident avait secoué la torpeur de la famille repue ! De plus, les plus grands ne se causeraient plus de bosses. Donc, tout allait bien.
« Il est comme les propriétaires, conclut-il ».
Voilà un bel exemple d’optimisme, que j’aimerais pouvoir suivre jusqu’à un âge avancé, si le Diable me prête vie.
09:14 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Très amusante anecdote, agréablement racontée.
Belle leçon d'optimisme.
Écrit par : renard | 03/10/2012
Les commentaires sont fermés.