07/10/2013
Ces si belles lettres 1
Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (1)
Qu’il est agréable de recevoir des lettres de refus ! Oui, je vous entends déjà dénoncer le goût, pervers et dépravé, du paradoxe. A moins d’être masochiste, quel auteur se plairait à ne lire que de froides missives, lui annonçant que son funeste ouvrage est mis au rancart ?
Pour autant, si nous y réfléchissons posément, le refus nous épargne de nombreux déboires : les critiques acerbes dans les revues littéraires, la mévente du livre, enfin l’indifférence habituelle de nos « amis ». Nous ne deviendrons pas célèbres. L’incognito préservera la tour d’ivoire, où l’œuvre s’élabore dans le secret du silence.
Quel soulagement, n’est-ce pas ? Personne ne nous imposera de « rectifier » le tapuscrit. Nous ne serons pas « invités », c’est-à-dire convoqués, pour « participer » à des émissions, où l’on attendrait de nous que nous soyons bassement médiatiques.
Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.
09:17 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.