Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/10/2013

Ces si belles lettres 16

Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (16)

 

    Pourtant, comme tout serait plus facile, si nos éditeurs étaient grossiers ! S’ils nous insultaient ! Imaginez qu’ils nous traitent de gâcheurs de papier, d’écrivaillions, d’écrivassiers, de pisse-copie ! Et mille autres douceurs… Que les affamés de lexique piochent le dictionnaire des synonymes ! S’ils nous conseillaient fermement de renoncer au traitement de texte ?

     S’ils nous recommandaient plutôt le tricot, le jardinage ou la pêche, comme ergothérapies destinées à soigner nos névroses ? Au moins, nous ne lui occasionnerions plus de perte de temps. Voilà qui serait astucieux, voire intelligent. Mais non. Nous sommes trop imbus de notre personnalité littéraire factice. L’éditeur nous abandonne à notre sort de génie méconnu. Nous n’aurons pas même le plaisir de le haïr. Dommage… Cela aurait soulagé la poche de fiel. Alors, une fois de plus, il ne nous reste que cela : l’écriture.

   

Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

09:21 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.