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07/12/2013

Jean Genet 18

Jean Genet 18

 Haute surveillance

 

 

    Rivaux pour gagner l’estime de Yeux-Verts, Maurice et Lefranc se disputent, et le second tente même d’étrangler le premier. Yeux-Verts sauve l’adolescent, mais finalement une nouvelle altercation aboutit au meurtre de Maurice.

    La situation de HS n’est pas sans nous rappeler celle de Huis clos, de Jean-Paul Sartre. La fameuse phrase « L’enfer, c’est les autres. » peut s’appliquer très exactement à l’incarcération. Les trois voyous tournent en rond, aussi bien au propre qu’au figuré. Les thèmes sont ressassés, en particulier le meurtre vécu comme une forme de suicide.

Incapable de se soustraire à la temporalité, donc au poids de ses actes, Yeux-Verts ne s’échappe que symboliquement, à travers de folles visions. L’action de HS se résume à de l’inaction. Tout se passe à l’intérieur du langage. Finalement, nous apprenons que le gardien a vu Lefranc tuer Maurice ; sorte de démiurge, il l’a laissé faire.  Ici se vérifie le pessimisme ontologique de Jean Genet. Lefranc se condamnait lui-même a « réussir » le meurtre de Maurice, qu’il avait esquissé au tout début. La circularité se transmue en drame effectif.

 

Article paru en 2010, dans Art et Poésie de Touraine et Florilège.

 

 

09:14 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

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