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05/02/2015

Ulysse 16

Ulysse, l’œuvre multidimensionnelle (16)

(Conférence, donnée au LAC , le 12 avril 2014)

 

Première partie

 

2 Nestor, sage auprès de qui Télémaque va demander  des nouvelles d’Ulysse.

    La scène se déroule à dix heures, à l’école de garçons de Dalkey, où Stephen enseigne. Le professeur interroge les élèves sur l’histoire antique. Armstrong se moque de lui et entraîne les autres à sa suite. Imbus de leur supériorité sociale, ils savent que leurs parents payent la scolarité.

   L’Histoire se réduit à des légendes et Stephen se perçoit lui-même comme « Un bouffon à la cour de son maître, encouragé et méprisé et tâchant de gagner la louange d’un maître débonnaire. »  Il se rappelle les années studieuses et miséreuses, à Paris, remue des idées abstraites et sombres. Une phrase l’obsède :

    « Tu rendras à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu ».

   Stephen ne veut pas servir, ni céder aux appels xénophobes. Le souvenir des guerres le hante. La classe va jouer au hockey. Sargent, le myope et le laid, pas très doué, vient voir Stephen, pour qu’il l’aide en algèbre. Il incarne l’Irlande piétinée. Le sentencieux directeur, Mr Deasy, reçoit Stephen et le paye. Il  parle de la nécessité de l’économie. Stephen a des dettes ; il se sent prisonnier de l’institution, d’où l’image du nœud coulant.

    Au cours de l’entrevue, nous assistons au va-et-vient entre les paroles, les pensées de Stephen, les impressions senso-rielles et les allusions aux événements historiques. Mr Deasy confie à Stephen une lettre sur la fièvre aphteuse,  afin qu’il la propose à un journal. Il affirme que l’on cherche à dénigrer l’élevage irlandais, pour imposer l’embargo.

    Les cris et les claquements des battes résonnent  au dehors, mêlés aux horreurs de l’Histoire.

 

 

 

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