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21/08/2013

Perfidie 108

Perfidie n°108

 

     C’est à la fois touchant et désolant, de voir la facilité avec laquelle des gens, qui ne partagent pas vos goûts, vous disent lorsque vous devez renoncer à l’un de vos plaisirs : « Oh, tu feras autre chose ! ». Renoncer à ce que l’on n’a jamais aimé, rien de plus facile…

 

 

10:10 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

20/08/2013

Le fouineur 10

Le fouineur (10)

 

   Là, je fus encore plus étonné par le rejet de la musique et du chant que je ne l’avais été par celui de la littérature :

    « Vous n’allez tout de même pas me dire qu’il n’arrive pas aux gens d’ici de chantonner, de fredonner ? 

     - Ces habitudes anciennes étaient ridicules et non productives. Nous sommes des gens sérieux, à Santa Soledad, Monsieur. »

    J’étais mouché d’importance. Prudemment, j’optai pour un silence désapprobateur mais me réservai le droit d’approfondir l’étude des particularités de la ville.

    Au détour d’une allée, entre des montagnes de livres délaissés, nous entendîmes un cri aigu, suivi d’un trottinement rapide. A deux ou trois mètres de nous filèrent le museau pointu et moustachu, le corps noir et dodu, la longue et fine queue…

    Pour la première fois depuis mon arrivée à Santa Soledad, sa Majesté le Rat s’était manifestée à moi, sous sa forme charnelle et fuyante. »

 

(Extrait du roman Et passent les rats, en vente sur ce blog)

 

 

 

 

 

10:04 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2013

Le fouineur 9

Le fouineur (9)

 

 

    «  Oui, Monsieur, c’est bien de la mort aux rats. Vous savez, ces sales bestioles s’insinuent partout. Non, nous ne remplaçons pas les livres détruits par les moisissures ou les rats. La dépense serait injustifiée. La bibliothèque a des priorités plus utilitaires.

    - Vous voulez dire « utilitariste », je présume ? »

    L’œillade assassine que me décocha la bibliothécaire chevaline me fit comprendre que j’étais, durablement et peut-être définitivement, classé dans la catégorie des suspects malades de passéisme.

    « Qu’avez-vous fait des ouvrages de référence sur les arts, la musique, la peinture et la sculpture ?

    - Vous les trouverez ici, parmi toutes ces vieilleries. Qui s’intéresse à ces balivernes, de nos jours ? »

   

(Extrait du roman Et passent les rats, en vente sur ce blog)

 

 

 

 

10:01 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)