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18/04/2012

Gazelle farouche

Gazelle farouche,

 

Toi qui dans les sables désertiques t’enfouissais

alors, le chasseur, épuisé, racorni, hagard,

nuit et jour courait! Hideux de mal-espoir,

il lançait, sur la plus infime des ombres

qui à la trace ressemblait,

ses tendres filets de mots,

tissés sur les métiers de l’insomnie ;

oiseau sauvage, toi qui, au zénith de l’espérance,

décrivais des hésitations inouïes,

étoile filante, toi qui trop fulgurante,

pour la vigie rivée au gouvernail de la nuit,

illuminais le mirage d’un rivage,

O fée de chair,

toi qui sus domestiquer mes cyclones,

 

enfin, je t’ai capturée !

 

Mais vois nos deux mains liées…

 

Lequel de l’autre est le prisonnier ? 

                               Maudit soit le passé

 

lorsque nous vivions le dos l’un à l’autre tourné !

 

Soleil de mai, tu m’attendris,

et mes armes, je les abdique…

 

Dans mes bras, mille fois semblable,

à l’abri, nouvelle mille fois,

et toujours plus belle que l’image

de toi caressée par moi !

Obsédant écho, ton nom

me murmure ses syllabes ;

à l’infini se grave ton nom

dans le ciel de mon attente.

 

Non, ne dis plus rien,  car en nous

parle une chose muette qui

sollicite notre silence.

Nos âmes se lovent, se détendent et s’étalent.

Elles se regardent, se reflètent et s’émerveillent.

En elles pétillent des scintillements éternels.

De moi je ne puis plus être seul maître…

Règne, O Femme !

De moi-même je m’absente pour

mieux t’habiter et te vivre…

 

(Extrait de Femme de flammes, dans Ligne de partage)

09:44 Publié dans Poèsie | Lien permanent | Commentaires (0)

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