03/06/2012
Unilinguisme et chauvinisme
Unilinguisme et chauvinisme
Lorsque j’ouïs (sans jouir) des personnes, par ailleurs point sottes, déclarer sans rougir que, pour les nuances et les subtilités, le français surpasse tous les autres idiomes, j’ai du mal à ne pas éclater de rire.
Est-ce le résultat du seul hasard ? Généralement, ces chauvins ne possèdent, au mieux, que de très vagues rudiments d’une langue étrangère. Je compare cette étroitesse de vue à ce que dirait un sourd congénital, qui prétendrait que la musique n’est qu’une chimère. Célébrer, magnifier ses limites ou ses insuffisances, quelle triste échappatoire ! La paresse se prélasse, à l’abri d’un confort fait d’ignorance. Ne parlons même pas des innombrables richesses, dont nous prive l’unilinguisme.
13:41 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
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