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31/10/2012

Et passent les rats (6)

Elena Mirasol (6)

 

(Extrait de Et passent les rats, roman)

 

 

 A Santa Soledad, les artistes sont au mieux tolérés, au pire méprisés,   ridiculisés.   Encore une chance que je puisse me réfugier souvent chez les Casagrande, qui sont si accueillants. Eux ne se plaignent pas de m’entendre jouer. Ils disent même que la musique les aide à mieux créer. Quel magnifique talent ils ont tous les deux !

    Dans l’autobus, je ne m’assois jamais loin du chauffeur, précaution qui m’épargne généralement les avances plus ou moins précises, plus ou moins pressantes, des voyageurs en quête de proies sexuelles. Sur beaucoup d’hommes de Santa Soledad, j’ai l’avantage de la stature, avec mon mètre quatre-vingt, taille exceptionnelle pour une femme dans la région où vécurent les Maztayakaw. Mon « anomalie » les rebute, car ici comme partout ailleurs, les hommes n’aiment pas que les femmes les regardent de haut. Cela leur inspire la crainte d’être psychiquement dominés. Néanmoins, la variété donjuanesque est à craindre : pour ces spécimens, peu importe la taille du flacon. 

 

   ( Roman d’atmosphère fantastique, 470 pages, 18 Euros, frais d’envoi compris)

 

 

 

    

09:29 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)

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