Comment voir la vie en rose...

Comment voir la vie en rose, avec deux cartes bleues

 (Suite discontinue de « A propos d’une France arc-en-ciel »)

 

    Peu de jours après le pataquès de l’écologiste bien argentée, ces Messieurs les gazetiers nous ont ouvert une nouvelle boîte de Pandore ! Cette fois-là, un élu socialiste aurait utilisé, pour ses besoins personnels, la carte de crédit du parti, lors de villégiatures à l’étranger. En termes judiciaires, cela s’appelle « abus de biens sociaux ». Quels vilains mots !

 

    Interrogé, l’homme avoua s’être parfois « trompé de carte », c’est-à-dire qu’il aurait confondu sa carte personnelle avec celle fournie par la fédération du Nord. Il est vrai que toutes les cartes se ressemblent, n’est-ce pas ? Jour et nuit, les cartes ne sont-elles pas toutes bleues ? Mais les codes ?

    Néanmoins, le suspect ne va pas jusqu’à nous dire qu’il a puisé dans son propre compte, au bénéfice du Parti. Le principe des vases communicants n’aurait pas fonctionné.  L’erreur n’aurait-elle été commise que dans un seul sens ? Vous connaissez le proverbe : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».

    Notre socialiste aux cartes multiples ajouta que tout cela relève d’une machination, ourdie par une certaine Martine, vous savez, celle qui donna le jour aux trente-cinq heures, dans la douleur parlementaire, et qui pour ce motif porte l’auréole des saintes du socialisme.

    Diantre ! Pareille vilénie serait-elle possible, parmi les camarades, qui partagent un but, un seul, le bien du Peuple ? Non, cela, je ne le puis croire ! Que Machiavel tire les ficelles du parti rose, qui le croira ? Ce n’est pas le regretté fondateur qui nous contredirait sur ce point, lui qui, quatorze années durant, veilla sur la destinée moribonde du plus spirituel, du plus modeste peuple de la Terre, ce Grand Timonier, qui de bout en bout, mena une existence à donner comme modèle de droiture et de moralité, aux générations d’aujourd’hui et de demain