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31/01/2013

Carnet d'une randonnée (5)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (5)

 

    Cette année, c’est-à-dire en août 2006, nous eûmes la chance, mon épouse et moi-même, de pouvoir assister à une soirée de contes, au manoir de Kergroadés, dans le Finistère. Situé au bout d’une allée ombragée, en pleine campagne, le manoir est le plus idéal des lieux, pour une telle occasion. L’ancienneté des murs, l’ampleur du bâtiment, avec ses vastes zones d’obscurité, l’environnement naturel, nous ont rejeté des siècles en arrière.

    L’assemblée, au sein de laquelle les enfants étaient  nombreux, choisit de n’allumer que des chandelles. Tant mieux. L’éclairage électrique souligne crûment les lignes et les reliefs. L’électricité ne permet pas de doute et détruit le mystère. La lueur vacillante des bougies préserve la part d’inconnu, sans laquelle l’imagination se  flétrit.

    Bernard Clavel l’a bien expliqué, dans son livre intitulé Les petits bonheurs, où il nous conte que son père ne voulait pas faire installer l’électricité chez eux. Dans l’enfance du romancier, l’on allumait la lampe à pétrole, à la lumière changeante, le plus tard possible. Vivre au cœur des ombres oblige à créer sa féerie de lumières. L’enfance demeure la période où règne le merveilleux. Celle ou celui qui sait, au fond de soi, préserver cette zone intacte se donne des chances de développer une fastueuse imagination.  

    Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

 

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