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07/03/2013

Voyage au Pays d'Haisqtybradu (9)

Voyage au Pays d’Haistybradu (9)

 

   Si Puissant, pour sa part, put se nourrir sur le terrain, même si l’herbe était de médiocre qualité, Roc et moi-même dûmes notre survie à des rations de viande séchée ou fumée, ainsi qu’à des biscuits salés ou sucrés, pitance que nous dégustions ensemble aux mêmes heures, l’appétit de l’un n’étant pas moindre que celui de l’autre.

    Désirant améliorer ce menu répétitif, j’abattis parfois un lièvre ou nn lapin. Afin de saisir chaque occasion de nous régaler d’une chair sauvage, parfumée d’herbes libres sous le vent incessant, je gardais ma carabine en bandoulière. J’avais soin, avant de m’endormir, de m’assurer que les braises de notre foyer étaient définitivement éteintes, faute de quoi nous eussions pu nous réveiller au milieu d’un brasier, tant la végétation était généralement desséchée. 

    Lorsque de la frontière nous approchâmes (aucun changement dans le paysage ne nous l’avait signalée) je m’étonnai de ce que le poste de douane parût aussi sale et abandonné. Alentours prospéraient hautes graminées, ronces et orties, ne laissant à découvert qu’une sente étroite, qui menait à la porte de bois vermoulu. L’huis ressemblait à l’un de ces visages auxquels les années ont conféré une géographie lunaire.

   

09:18 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)

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