18/06/2013
PLC 6
Paul-Louis Courier, ou « La plume indomptée » (6)
Mais il est temps de conclure, aussi je ne vous dirai que ceci : lisons et relisons le livre de Lautman, et, grâce à ce travail d’une très belle facture ; redécouvrons Courier, l’écrivain deux fois enterré. Rendons justice à l’une des meilleures, des plus exigeantes plumes de notre littérature et à l’homme assassiné, parce qu’il osait penser librement et clamer sa pensée sur la place publique ; assassiné, aussi, parce que trop de gens
(au goût du pouvoir) le lisaient et riaient aux dépens des vieilles badernes et du parti prêtre. Car tout écrivain qui a, à l’instar de Pascal, Voltaire ou Paul-Louis Courier, bravé le despotisme, ou, comme ce dernier seul, risqué sa vie pour défendre le droit du petit peuple laborieux, avec un tel bonheur d’expression, avec un art aussi consommé du rire sacrilège, mérite plus que notre respect : nous lui devons notre admiration.
09:37 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
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