13/07/2013
Le gêneur 25
Le gêneur innocent 25
Le test paraît satisfaire le fonctionnaire, dont le visage carré laisse poindre comme le sourire du robot. L’artiste sent que ses entrailles se tortillent et se recroquevillent. Des spasmes mordent son bas-ventre. Irrépressible, la nausée lance un jet de bile jusque dans sa bouche. Prudemment, il ravale l’aigreur. Il sait que, désormais, la peur ne quittera plus son chevet. Nuit et jour, elle hantera ses heures.
Laissant derrière eux les trois corps, ils longent le corridor. Le lieutenant s’arrête devant la cellule numéro 99. Il l’ouvre et pousse le prévenu dans le cachot. Seul un soupirail, couvert d’une vitre épaisse et muni de barreaux, laisse passer un peu de lumière extérieure. Une planche sert de lit. Elle est fixée au mur de droite par de solides équerres, vissées dans la maçonnerie. Sur la couche sommaire, une fine couverture, laquelle ne suffira pas à garantir Thomas du froid. Dans l’angle gauche du mur percé d’un soupirail, le seau hygiénique.
Nouvelle extraite de Au creux du Styx
09:40 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.