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06/09/2013

Soleils de nuit 6

« Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (6)

 

   M’a particulièrement arrêté le tableau intitulé : « L’Amirauté », allusion faite au roman précité de Julien Gracq. Laurent Vermeersch mêle, dans cette œuvre, des aspects de Saint-Pétersbourg et Stockholm. Cet exemple illustre bien sa manière, qui consiste à rapprocher des éléments apparemment trop disparates pour pouvoir jamais se souder, mais dont la rencontre magique nous ouvre les portes du rêve, ce rêve éveillé, qui ressemble si fort au voyage. 

   Le choix des deux grands ports n’est pas gratuit. D’abord, Laurent Vermeersch puise les matériaux de ses paysages imaginaires dans les souvenirs de ses nombreux voyages. Comme la poésie, la peinture se nourrit d’éléments issus du réel. Ensuite, l’eau en général, les bords des fleuves et  l’océan nous attirent, affirme avec raison le peintre. Pourquoi cela ? Précisément parce que les rivages nous assurent de la présence, à la fois onirique et matérielle, des navires et bateaux de tous tonnages, en partance vers cet ailleurs que, par la pensée, nous avons visité avant de nous y rendre. Les ports nous offrent la possibilité d’arrachement aux routines. Même le plus petit d’entre eux semble nous dire : « Larguons les amarres ! ». A ce propos, me reviennent à l’esprit les lectures bouleversantes des romans de Blaise Cendrars, écrivain que la postérité a, de façon inique, jeté dans les oubliettes de la littérature.    

   

 

 

 

 

 

10:22 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

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