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09/10/2013

Ces si belles lettres 3

Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (3)

 

   Reconnaissons que nos très chers éditeurs se montrent, sur le plan  épistolaire, beaucoup plus aimables que ne le sont parfois certaines de leurs secrétaires, téléphoniquement parlant. Ces efficaces dames savent nous envoyer aux cinq cents diables, sans le secours de la religion, ou sur les roses, sans arracher de ces fleurs les épines, donc sans la moindre précaution oratoire. Elles ont l’art de nous remettre à notre place, celle de vils tâcherons de l’écriture, qui jamais ne montreront notre face enfarinée dans les « étranges lucarnes ».

     Demandez à parler à M. Machin ou Mme Trucmuche, responsables de fabuleuses collections. Le ton, d’impersonnel qu’il était, devient hautain. Quoi, vous le lombric provincial, vous osez présenter une telle requête ! Converser, même à distance, avec cet aigle ou cette colombe, vous l’ignoble ver qui ne méritez pas même un coup de bec, vous qui toujours vous tortillerez sur la glèbe de vos ancêtres, manants et serfs ! N’y revenez surtout pas ! Vous n’existez pas ! L’avez-vous bien compris ?   

   Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

 

09:28 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

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