10/10/2013
Ces si belles lettres 4
Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (4)
Le mot le plus fréquemment usité, dans les courriers de désaveu, c’est « malheureusement » ; parfois, ils vont jusqu’à employer un tragique « hélas ». Ce refus n’est pas de leur fait. Le Malheur, divinité impersonnelle, s’acharne contre nous ; notre échec est causé par sa mauvaise volonté.
De façon touchante, ils ajoutent qu’ils nous remercient pour notre « confiance ». Sortons nos mouchoirs. Humectons-les de larmes compatissantes. Ce refus peine au moins autant nos très chers éditeurs que nous-mêmes.
Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.
09:14 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
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