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03/03/2014

Sous le regard 8

Tableaux d’Ursel Buchwald et traductions de Karlheinz Buchwald

Bilder von Ursel Buchwald und Übersetzungen von Kalrheinz Buchwald

 

Lune de nos rêves

 

   Lune rousse, avec en surplomb cette arche de blancheur spectrale.

  Astre, puits de mystères, source de rêves  - pour nous, fils et filles de la Terre, écrasés par notre irrémédiable petitesse, notre solitude face aux portes de l’infini.  

 La logique, noyée, sous le flot d’énigmatiques images.

 Réduite au statut d’hypothèse, l’humanité se débat, aux prises avec des liens oniriques.

 L’océan boit la rousseur, étoile au cœur même de la noirceur.

 Tous les poulpes ont répandu leur encre.

 La côte échappe à nos regards. Elle s’est perdue, enfouie au ventre de la nuit.

 Autour de l’axe, inaccessible aux téléscopes, tourne et vire l’univers.

 Etoiles, au-delà de la toile, masquées par le glacial édredon des nuages.

 Gageons que les vents coalisés, quelques fois, pour le ravissement de l’insomniaque, découvriront l’éternelle multitude des scintillements.

 Alors, s’affirmera l’inquiétante splendeur de cette lune rousse, dans sa gloire.

 

Poèmes d ‚une Exposition neugrößer_Seite_18.jpg

 

 Mond unserer Träume

 

Dunkelroter Mond, mit  über ihm schwebend- diesem Bogen eines spektralen Weiß.

Gestirn, Brunnen der Geheimnisse, Quelle der Träume - für uns, Söhne und Töchter der Erde, erdrückt durch unsere Kleinheit,  durch unsere unheilbare Einsamkeit im Angesicht der Tore des Unendlichen.

Das Denkvermögen, ertränkt, in der Flut rätselhafter Bilder.

Reduziert auf den Status seiner Hypothese kämpft die Menschheit, gefangen, mit Traumfesseln.

 Der Ozean trinkt die Röte, Stern so gar im Herzen der Schwärze.

Alle Kraken haben ihre Tinte ausgestoßen.

Die Küste entzieht sich unseren Blicken. Sie ist verloren, entschwunden im Bauch der Nacht.

Um seine Achse, unerreichbar den Teleskopen, dreht und wirbelt das Universum.

Sterne, außerhalb der Leinwand,  ausgeblendet durch die eisige Decke der Wolken.

Lass uns wetten, dass die verbündeten Winde, manches Mal, zum Entzücken des Schlaflosen, die ewige Vielheit des Flimmerns entdecken. 

 

Dann kräftigt sich der beunruhigende Glanz dieses roten Mondes, in seinem Ruhm.

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