Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/03/2014

Sous le regard 12

Tableaux d’Ursel Buchwald et traductions de Karlheinz Buchwald

Bilder von Ursel Buchwald und Übersetzungen von Kalrheinz Buchwald

 

 

 Fleur de chair

 

    Coquelicot : mot qui clame la victoire - provisoire - de l’été.

   Syllabes qui claquent, comme le cri du coq, telle aussi sa crête, par son bec arrachée au crépuscule cramoisi des soirs estivaux. 

 Ou, pavot, fleur aux senteurs vocales d’où s’élèvent de merveilleuses paroles d’angoisse : pivot de l’hébétude, de la somnolence et du délire.

 Comme ligne de partage, la tige noire : au long des plaines s’étale, ondoyante, la blondeur. 

 Le blé triomphe, avant que juillet moissonneur ne l’égrène.

 Infatigable forgeron, Soleil martèle l’enclume Terre de ses rayons.

 Puis, s’éclôt le doute.

 Si cette fleur couleur de sang dessinait le confluent de deux cuisses ?

 Si, sous la soyeuse apparence des pétales, brûlait la chair ?

 Si sous le voile écarlate s’abritait l’obscure profondeur d’un puits de désir, d’une source d’amour ? 

 A décider, le regard hésite.

 Pour ceci, pour cela, l’esprit choisira. Qu’importe ? La fleur elle-même se veut coupe de jouissance. 

 Lorsque vacille la pensée, du poème le silence se sacré le Roi.

 

Poèmes d ‚une Exposition neugrößer_Seite_26.jpg

 

 

Blume des Fleisches

 

Klatschmohn: Wort, das  rausschreit den Sieg – den vorläufigen – des Sommers.

Silben, die knattern, wie der Schrei des Hahns, wie auch sein Kamm, durch seinen Schnabel herausgeschleudert in der knallroten Dämmerung der Sommerabende.

Oder, Mohn, Blume des stimmlichen Dufts, von wo sich erheben die wunderbaren Worte der Angst: Drehpunkt des Stumpfsinns, des Dämmerschlaf und Deliriums.

Wie eine Trennlinie, der schwarzer Stängel: über die Ebenen breitet sich aus, wogend, das Blond.

Das Getreide triumphiert, bevor der Schnitter  Juli es entkörnt.

Unermüdlicher Schmied, Sonne hämmert den Amboss Erde mit ihren Strahlen.

Dann entsteht Zweifel.

Ob diese blutrote Blume den Zusammenfluss zweier Schenkel bezeichnete?

Ob unter der seidigen Erscheinung der Blüten das Fleisch brannte?

Ob unter dem scharlachroten Schleier sich birgt die dunkle Tiefe einen Brunnens des Verlangens, einer Quelle der Liebe?

Dies zu entscheiden zögert der Blick.

 

Für dieses, für jenes, der Geist wird entscheiden. Was macht’s?  Die Blume selbst will Kelch des Genusses sein.

Les commentaires sont fermés.