11/03/2014
Robinson 2
Robinson parmi la foule (extrait)
2
L’espace et le temps s’opposent comme le font le visible et l’invisible. En effet, la dimension spatiale est sans cesse placée sous le contrôle du regard, avec ou sans auxiliaires tels que les jumelles ou le télescope, la loupe ou le microscope, tandis que le temps nous échappe constamment, puisqu’il est aussi fluide et transparent que l’eau.
De plus, au contraire de celle-ci, le temps ne gèle pas, sauf peut-être en certaines situations, comme l’emprisonnement ou les très longues maladies, si toutefois l’état du malade se détériore si lentement que l’on peut croire à une stagnation.
La seule façon de surveiller le temps consiste à le matérialiser, lui fournir des images concrètes de lui-même, que nous nommons horloges et réveils, pendules et montres.
Bientôt, sur ce blog, un article bilingue, franco-espagnol, sur l’écrivain Italo Svevo, « le Proust italien », ami de James Johyce. Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer, de Barcelone, Espagne.
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10:15 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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