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27/05/2014

La peur 8

La peur 8

 

Très tôt, la soeur sut avec douceur parler à son frère, caresser sa tête qu’échauffait la fièvre et le rassurer, afin d’expulser de lui les poisons de la peur. Ils étaient seuls, en duo, contre la nuit ravagée d’hostilité parentale. Leurs corps tièdes et souples s’entremêlaient. Déjà Laure possédait l’invulnérable force, l’inépuisable vigueur d’âme, sur lesquelles Georges s’appuyait, confiant. Avec elle, grâce à Laure, jamais rien, dans l’ordre du drame ou de la tragédie, ne lui adviendrait.

    Les longues boucles blondes et soyeuses de la fille se mêlaient aux cheveux roux et frisés du garçon. Parfois, un rayon de lune venait, sur la chevelure d’or, déposer sa nuance argentée. Les yeux verts de Georges s’agrandissaient. Il assistait au prodige de l’astre nocturne, épousant le soleil, qui nimbait la tête de Laure. Les deux enfants s’écoutaient mutuellement respirer, en attendant que, au rez-de-chaussée, le tapage se calmât. La crise se terminerait par des pleurs, des sanglots, des hoquets, des bribes à demi intelligibles telles que :  

 

   

09:26 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)

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