29/05/2014
La peur 10
La peur 10
Georges cesse de pleurer, de trembler. Son corps se détend. Les muscles se relâchent. Dans le ventre se cache la nausée. Les colites ne le fouettent plus. Sur lui, Laure veille encore. Jusqu’à ce que le frère s’endorme, la sœur veillera. Au coeur de la chevelure solaire resplendissent les yeux d’un bleu estival, et, dans ces prunelles transparaît le fabuleux courage de la tendre sentinelle. La trinité de l’or, de l’azur et de la force illumine l’insondable espace de la chambre, où Georges a cru qu’il se décomposerait, dans le fumier de la peur. Les bras de Laure enserrent Georges, qui s’endort dans le parfum de soigneuse propreté, dégagé par le corps doux et délicat.
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