18/07/2014
Mon père disait 3
« Mon père disait… » (3)
Après le dîner, nous ressortons pour une promenade de découverte. Nous n’avons pas d’autre but que de faire connaissance avec la ville, comme si nous allions à la rencontre d’une personne inconnue, avec la même prudence à la fois curieuse et respectueuse.
Arrivés devant une église, étonnés qu’elle soit encore ouverte, nous y pénétrons. Elle porte le nom de Saint Walburg. A l’heure actuelle, j’ignore encore tout de ce personnage. Construite au 17e siècle, en style jésuite et baroque, elle est à l’intérieur toute blanche.
Nous ne prisons pas ce style architectural, à la lourdeur emphatique, plus apte à exprimer le pouvoir temporal d’un ordre ecclésiastique, qu’à suggérer l’envolée mystique, si manifeste dans les cathédrales gothiques. Celles-ci cherchent le ciel, tandis que l’église jésuite s’assied fermement sur le sol et n’a d’autre ambition que de s’y maintenir. Elle a gros fessier, mais point d’ailes. Dieu existe, certes, mais comme le coffre-fort d’une banque centrale, replet de lingots d’or. Dieu, garantie suprême, ou valeur garantie, étalon or des Jésuites. Amen.
09:24 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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