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20/07/2014

Mon père disait 5

« Mon père disait… » (5)

 Jeudi 4 août

    Paule et Bernard Herbault, qui nous avaient donné l’adresse du gîte, omirent de nous signaler le fait qu’il ne comportait pas de grand lit, mais deux petits. Arrangement malcommode, pour la tendresse.

 

    Nous allons verser le loyer à la propriétaire, flamande polyglotte qui se donne le temps de bavarder avec nous. A notre arrivée, nous croisons la famille américaine, père, mère et fils adolescent – ce dernier marmonne et nasille, de façon si yankee, que je me demande quelle langue il massacre. Variété d’anglais presque totalement obscure, pour mes oreilles plus habituées à l’accent britannique du Sud-Est.

   Le soleil nous incite à choisir, pour ce matin, la promenade en bateau. A la vue de ma carte d’invalidité, le guichetier retrousse les babines, dénude ses crocs, grogne et gronde,  comme un bouledogue atteint de la rage. La veille, Elisabeth avait tenté d’obtenir des informations ; elle avait été reçue avec la même grâce canine, par un autre chien de garde, tapi dans sa niche et prêt à déchiqueter les enquiquineurs de notre espèce, les francophones. 

 

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