21/07/2014
Mon père disait 5
« Mon père disait… » (5)
Je ne contesterai pas la beauté de l’architecture brugeoise, mais des canaux se dégage par endroits une nauséeuse pestilence, assez en accord avec l’humeur de ces guichetiers, qui ratèrent la vocation de gardiens de prison.
La barque est trop chargée à bâbord. Un couple d’obèses au parler rauque et guttural rétablit l’équilibre. Avec deux ou trois touristes, j’échange des sourires narquois. N’allons pas au-delà : se frotter au gorille, qui vient de poser son énorme séant sur le banc, serait synonyme de cassage de figure.
Vêtu d’un maillot sans manche, il exhibe des bras gros comme mes cuisses ; toute la peau visible, dans l’échancrure du maillot, sur la poitrine et le dos mais aussi les bras, présente une affreuse collection de tatouages aux motifs cauchemardesques, visibles même sur le poitrail, malgré l’abondante pilosité.
09:27 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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