Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/12/2014

Ulysse 9

Ulysse, l’œuvre multidimensionnelle (9)

(Conférence, donnée au LAC , le 12 avril 2014)

 

III Le projet joycien 

   Pour saisir le projet, citons l’auteur lui-même, écrivant à Linati :

   « Ulysse est l’épopée de deux races (Israël-Irlande) et, en même temps, le cycle du corps humain et, également, la petite histoire d’une journée… C’est aussi une sorte d’encyclopédie. Mon intention n’est pas seulement de rendre le mythe sub specie temporis nostris mais aussi de permettre à chaque aventure (c’est-à-dire chaque heure, chaque organe, chaque art se trouvant interconnecté et relié dans le projet somatique de l’ensemble) de conditionner et même de créer sa propre technique. Chaque aventure est, pour ainsi dire, une personne, bien qu’elle soit composée de personnes. »

    La première clef d’Ulysse est le titre lui-même. Joyce jette un pont, à travers les siècles, qui rattache l’Odyssée à la modernité. Ceci dit, l’Irlandais aurait pu intituler le livre Une journée ordinaire à Dublin.

   Le personnage principal, Leopold Bloom, dit Poldy, partage deux qualités avec Ulysse : le courage et la ruse. Les préoccupations des personnages sont quotidiennes : l’amour, la nourriture, l’argent et la mort. Le livre nous présente l’homme dans sa totalité, y compris les plus répugnantes secrétions.

  Le passé, individuel ou collectif, ne cesse de les hanter. L’affrontement anglo-irlandais se manifeste concrètement, à travers la présence policière et des monuments : la colonne de Nelson, les statues de O’Connell et de Parnell. La misère et son cortège de laideurs illustrent les effets dévastateurs du colonialisme. 

Les commentaires sont fermés.