13/04/2014
ANNONCE
ANNONCE
Dans le cadre des activités de l’Atelier de Littérature Contemporaine ou LAC, Yann Le Puits donnera une conférence sur Ulysse, de James Joyce, le samedi 12 avril, à 14 heures 15, au Centre de Vie du SANITAS, Tours centre. Accès par le tramway, arrêt du Palais des Sports. Entrée libre et gratuite, « dans la limite des places disponibles » !
Conseil d’ami : mijaurées, bégueules, calotins, cagots, bigots, tartufes, défenseurs de l’ordre moral de toutes obédiences, colonialistes et tenants de l’ordre moral, mieux vaut vous abstenir. A bons lecteurs, salut ! Ce message n’engage que la responsabilité du seul Yann Le Puits.
Ouf ! Ils ne sont pas venus. Ces pleutres ont eu la pétoche.
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le réquisitoire 2
Le réquisitoire 2
Non, l’affaire était d’un ordre purement livresque, et de la plus haute importance dans le monde des signes. Le problème avait commencé lorsque, un mardi comme tant d’autres, l’un des lecteurs habituels avait signalé, en manifestant de la façon la plus claire tout en respectant les règles de la bonne conduite, qu’il manquait, dans chacun des romans qu’il avait empruntés, la dernière feuille, donc le dénouement de l’histoire. Jamais un fait aussi regrettable ne s’était produit dans les murs de l’ancienne et vénérable institution. Le Chef de Service directement concerné se nommait Miss Edith Bookworm. Elle était responsable des prêts pour l’extérieur, et fut avisée de ce qui s’était produit.
La fonctionnaire de la lecture enregistra la plainte et s’engagea, dans les meilleurs délais, à démasquer le coupable, Les soupçons se portèrent d’abord sur le lecteur précédent, mais, lorsque l’on sut qu’il ne s’agissait pas moins que d’un prêtre en exercice à Westminster Abbey, l’on eut peine à s’imaginer le ministre de Dieu, dans sa version anglicane, déchirant des pages de romans, pour les conserver chez lui ! Le « vicar » fut néanmoins respectueusement questionné à ce sujet. La vérification ne permit que de corroborer ce que déjà l’on avait supposé, à savoir que les livres étaient complets, au moment où lui-même les avait lus.
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12/04/2014
Le réquisitoire
Le réquisitoire 1
Depuis plus de six mois, les employés de la London Library étaient en émoi. Certes, ils continuaient d’arriver ponctuellement à l’heure, le parapluie en main, avec, de plus, pour un petit nombre de traditionalistes, le complément protecteur du chapeau melon. Les visages étaient soucieux. Le sourire devint rare. Une indéfinissable irritation flottait dans les salles aux murs tapissées de livres, aux étagères s’élevant vertigineusement, chargées d’innombrables volumes.
Au cœur de ces années 7O, ce qui tracassait les braves bibliothécaires, ce n’était pas d’abord les attentats commis par l’IRA, afin d’obtenir le problématique rattachement de l’Ulster à la République irlandaise, ou Eire. Ce n’était pas non plus les grèves à répétitions voulues par les « trade unions ». Ce n’était pas non plus les relations entre les membres de la « royal family », laquelle ne s’ingéniait pas encore à fournir, à de soi-disant journalistes, le pain maudit du scandale. Ce n’était pas non plus le « diktat de Bruxelles », les oukases des technocrates européens, contre lesquels une certaine dame de fer devait subséquemment brandir un sac à main martial et vengeur.
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