29/03/2013
Le cordon bleu (5)
Le cordon-bleu (5)
Denis Truchaud, quand il se lève pour les saluer, vacille dangereusement. Citrin et Le Brahz se précipitent pour le soutenir, l’aident à se rasseoir, lui demandent s’il risque de s’évanouir.
« Non, pas du tout. Ne vous inquiétez pas pour moi. Ce n’est qu’un peu de faiblesse. Ça va passer tout seul.
- Je vais vous servir une Bénédictine, M. Truchaud, vous allez voir, je ne connais rien de mieux pour remettre quelqu’un d’aplomb.
- Vous êtes gentille, Mme Ducasse, mais je vous en prie, pas d’alcool, sauf un petit peu de vin au cours du repas.
- Vous voyez, il n’est pas raisonnable, il ne veut pas suivre les conseils d’une vieille comme moi, qui s’y connaît pourtant pour bien remettre les gens sur pied. Mais asseyez-vous, Monsieur le Curé sur ma droite, vous Monsieur le professeur sur ma gauche, comme ça je serai en face de M. Truchaud. Et pas de dispute pour les meilleurs morceaux, Messieurs, sinon je me fâche tout rouge et je vous prive de dessert ! »
(Extrait de Entre muraille et canal)
09:33 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)
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