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02/04/2013

Le cordon bleu (9)

Le cordon-bleu (9)

 

    Le thym et le laurier parfument agréablement le pâté. Les cornichons piquent là-dedans la note d’acidité, contraste obligé avec le moelleux mélange de porc et de lapin.

     Contre Le Brahz, Citrin possède l’avantage d’une longue expérience des repas campagnards, dont le moindre peut ressembler à un festin. L’abbé mesure son effort, il limite strictement les portions, mâche avec une méthodique application, tandis que le novice attaque les plats avec une bravoure qui frise la témérité. Afin d’emporter la victoire dsns le tournoi, le bouillant chevalier manie les armes avec une effroyable dextérité, une effrayante vélocité. Il court, comme emporté par le galop d’un pur-sang arabe, tandis que Citrin va pesamment au pas du percheron. L’avenir dira lequel des deux palefrois était le mieux adapté à l’épreuve. 

    La soupe et le pâté n’ont servi que de préludes, dans cette symphonie de la gourmandise. Les truites aux amandes apportent une diversion, où se conjuguent la fougue et la fraîcheur du torrent et la finesse laiteuse du fruit mûr, que sa coquille a si bien préservée.

        (Extrait de Entre muraille et canal) 

10:26 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)

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