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06/07/2013

Le gêneur 18

Le gêneur innocent 18

 

  Un frisson gluant dégringole le long de sa colonne vertébrale. Alors qu’ils traversent la cour, un effroyable et bestial hurlement agresse les oreilles du nouveau venu. Un second appel retentit, qui n’est pas moins épouvantable que le premier. Puis s’élèvent le troisième, le quatrième, et d’autres encore, entrelacés de ricanements insensés. Les miliciens paraissent totalement indifférents ou insensibles à la cacophonie. Leur visage ne manifeste aucune émotion. 

    Ce sont les soupiraux qui parlent ce langage sans mots ni grammaire. Les jambes de Meddler flageolent.

    Dans les couloirs, la peinture à la couleur méconnaissable s’écaille largement. Le salpêtre étale sa lèpre sur les plaies. Tous les cinq mètres,  une ampoule nue de faible voltage trace un cercle blafard au cœur de la pénombre. Ces éclairages d’un jaune maladif sont suspendus au-dessus des portes, dont chacune est marquée d’un numéro. Pas d’autre inscription. Les effluves de la moisissure circulent sur des souffles tièdes.

   Nouvelle extraite de Au creux du Styx

 

 

09:19 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)

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