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16/10/2013

Ces si belles lettres 11

  Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (11)

 

   Certains poussent l’amabilité jusqu’à laisser entendre qu’ils ont des regrets de ne pouvoir publier l’œuvre, pour cause de programme de publications déjà trop chargé.

    Que pense l’auteur, lorsqu’il découvre les regrets de l’éditeur ? La formule n’est destinée qu’à lui seul, bien entendu. Elle a été forgée pour sa seule personne. Le tapuscrit est si bon que l’éditeur ne le renvoie qu’à contrecœur, certain qu’il est de le voir trouver place dans une autre collection, une autre maison.

    L’auteur se rengorge. Il se sent bourré de talent. S’il a bien dormi, bien déjeuné, fait l’amour avec fougue, le voilà qui se sent devenir génial.

    Or, tout le mal  nous ronge là. Le génie sera toujours méconnu. C’est sa marque distinctive, son éternelle malédiction.

   

Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

  

 

 

09:56 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

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