29/11/2013
Jean Genet 10
Jean Genet : Vers une écriture réflexive 10
3° Pompes funèbres ou PF
« Tuer un homme est le symbole du Mal. Tuer sans que rien ne compense cette perte de vie, c’est le Mal. (…) On peut aligner les corps si on a les nerfs assez forts, mais la répétition les calmera. C’est alors que l’on peut dire que la sensibilité s’émousse comme chaque fois qu’un acte se répète sauf dans l’acte de créer. » P. 270
Genet ajoute la dimension historique à son univers mental. En arrière-plan de deux enterrements est évoquée la libération de Paris en 1944. La tragédie collective sert de toile de fond au drame personnel du narrateur : la perte de l’ami très cher, Jean Decarnin résistant communiste fusillé par les miliciens. Il ne faut pas s’attendre à une minutieuse relation des évènements. Quand le sinistre Adolf y paraît, c’est sous la forme d’un ordonnateur de monstrueuses festivités.
Article paru en 2010, dans Art et Poésie de Touraine et Florilège.
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