24/01/2014
ANDALOUSIE 21
Andalousie, mon amour 21
(Récit de voyage)
Au dîner, les hirondelles nous gratifient d’un ballet à l’époustouflante vivacité, soulignée d’appels aigus, qui percent le ciel.
Là-bas, au-dessus de la Sierra Nevada, le crépuscule rosit des immensités veinées de jaune. La cathédrale ponctue le soir de rappels têtus, chacun des quarts d’heure étant martelé de coups donnés par les battants de cloches.
La promenade vespérale nous mêle à la foule qui, après la torride journée, se rafraîchit dans les ruelles et se désaltère aux terrasses des cafés. Les Espagnols s’interpellent joyeusement, la discrétion n’est pas de rigueur, vous pouvez parler aussi fort que vous le désirez, personne ne va se retourner ni s’étonner.
La rumeur de ces innombrables conversations accompagne notre endormissement. La râpeuse, la rugueuse jota et le « r » roulé, si rude et rocailleux, encadrés de voyelles claires et claironnantes, ne cessent de se répercuter, d’une demeure à l’autre, avant deux ou trois heures du matin. Lorsque parfois je m’éveille, j’en souris avec bonheur. L’Espagne ne nous ’a pas quittés.
08:42 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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