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17/03/2014

SVEVO 6

Italo Svevo, un provincial universal 6

 

  En consonancia con esta mentalidad crematística, los hijos varones del clan (Ettore, Adolfo y Elio) fueron enviados a una prestigiosa escuela de comercio en Segnitz am Main, Alemania, en régimen de internado. Lejos de formarse como futuro hombre de negocios austrohúngaro, en aquel pensionado Ettore enseguida se decantó por frecuentar la biblioteca del centro. Descubrió allí a los románticos alemanes (Goethe, Schiller, Heine y Jean Paul); a filósofos como Schopenhauer y a los novelistas rusos del XIX. En esos años (de los 12 a los 17) estrechó un fuerte vínculo con su hermano predilecto, Elio, el único de ellos que detectó tempranamente su genio y decidió (son sus propias palabras) “confinarse a la humilde tarea de ser su contable e historiador”. Para ello, llevó un diario en el que anotaba los movimientos y pensamientos del futuro novelista. “Ningún historiador admiró tanto a Napoleón como yo admiré a Ettore”, dejó anotado Elio en su diario.

 

Italo Svevo, un provincial universel 6

 

   En accord avec cette mentalité chrématistique, les enfants mâles du clan (Ettore, Adolfo et Elio) furent envoyés à une prestigieuse école de commerce, à Segnitz am Main, en Allemagne, comme pensionnaires. Au pensionnat, très éloigné de se former comme futur homme d’affaires austro-hongrois, Ettore pencha aussitôt vers une fréquentation de la bibliothèque du centre. Là, il découvrit les romantiques allemands (Goethe, Schiller, Heine et Jean Paul) ; des philosophes comme Schopenhauer et les romanciers russes du 19e. Durant ces années, de 12 à 17 ans, il noua un lien très fort avec son frère Elio, le seul entre tous qui détecta de façon précoce son génie et décida (ce sont ses propres paroles) « de se limiter à l’humble tâche d’être son comptable et biographe ».

  Pour cela, il tenait un journal, dans lequel il notait les déplacements et les pensées du futur romancier. « Aucun historien n’a  admiré Napoléon, comme moi j’ai admiré Ettore », nota-t-il dans son journal.

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   Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.

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