05/08/2014
Mon père disait 2
« Mon père disait… » (8)
Avant d’arriver, me revinrent de nombreuses fois les paroles de la chanson de Jacques Brel, Mon père disait :
« Et Londres n’est plus,
Comme avant le déluge,
Le poing de Bruges
Narguant la mer,
Londres n’est plus
Que le faubourg de Bruges,
Perdu en mer,
Perdu en mer. »
Comment, pour le londonien de cœur que je suis, admettre que la métropole britannique soit réduite à ce statut mineur ?
Pourtant, ce paradoxe brelien illustre une vérité fondamentale, à savoir que la chose à l’état brut n’a d’existence réelle qu’en dehors de toute perception humaine. Le regard transforme la chose en objet de la pensée. Dès lors, la réalité s’estompe, au profit de l’image ou du concept.
09:45 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (0)
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