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26/09/2014

Mon père disait 40

« Mon père disait… » (40)

     Nous sommes les adeptes d’un culte païen, disons même panthéiste, celui des dégustateurs, qu’il s’agisse de thé, de café ou de vin. Les plantes, desquelles nous extrayons les substances qui nous procurent tant de plaisir, méritent d’être honorées, célébrées. Au mot « plaisir » j’associe bien sûr deux adjectifs : sensuel et psychique.

 

    Avant même de nous incorporer ce délice, le mot chocolat déclenche, au secret du cerveau, les prémices du bien-être. La douceur du ch initial atténue la vigueur du son K, lequel forme, au milieu du mot, une sorte de pic ou de sommet retentissant ; les deux o s’exclament d’admiration ; le a final exhale un soupir d’aise. Discret, le t se tait, pour ne revenir que dans « chocolaté », mot qui laisse entendre que le bel et noir aliment ne joue plus en soliste, mais se subordonne à la baguette d’un chef d’orchestre à toque blanche.  

 

    

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