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05/05/2012

Et la clairière...

Et la clairière (1)

 

 Dilate son sourire mauve et vert de bruyère.  

Alors,  le bourdonnement bouillonnant des abeilles nous escorte

sur le semis de papillons tombés en pluie de l’arc-en-ciel.

Des racines obscures aux lumineuses feuilles

la sève bavarde souffle ses secrets bigarrés.

La brise sur nos gestes pose ses plumes.

Vers notre soif glougloute l’eau blanche et rieuse.

Les lacs d’ombre pour nos corps composent une robe chatoyante.

Du sentier à la lisière, la marche nous achemine jusqu’à des fontaines de ciel frais.

Ton rire si bleu rehausse la beauté d’un rayon qui carillonne.

 

La vérité de l’amour dont j’exulte,

la vie, toute la vie,

 

en une heure de joie.

 

(1)  Extrait de Femme de flammes, dans Ligne de partage, recueil classé deuxième au prix de la Fondation Blanchard, en 2000.

18/04/2012

Gazelle farouche

Gazelle farouche,

 

Toi qui dans les sables désertiques t’enfouissais

alors, le chasseur, épuisé, racorni, hagard,

nuit et jour courait! Hideux de mal-espoir,

il lançait, sur la plus infime des ombres

qui à la trace ressemblait,

ses tendres filets de mots,

tissés sur les métiers de l’insomnie ;

oiseau sauvage, toi qui, au zénith de l’espérance,

décrivais des hésitations inouïes,

étoile filante, toi qui trop fulgurante,

pour la vigie rivée au gouvernail de la nuit,

illuminais le mirage d’un rivage,

O fée de chair,

toi qui sus domestiquer mes cyclones,

 

enfin, je t’ai capturée !

 

Mais vois nos deux mains liées…

 

Lequel de l’autre est le prisonnier ? 

                               Maudit soit le passé

 

lorsque nous vivions le dos l’un à l’autre tourné !

 

Soleil de mai, tu m’attendris,

et mes armes, je les abdique…

 

Dans mes bras, mille fois semblable,

à l’abri, nouvelle mille fois,

et toujours plus belle que l’image

de toi caressée par moi !

Obsédant écho, ton nom

me murmure ses syllabes ;

à l’infini se grave ton nom

dans le ciel de mon attente.

 

Non, ne dis plus rien,  car en nous

parle une chose muette qui

sollicite notre silence.

Nos âmes se lovent, se détendent et s’étalent.

Elles se regardent, se reflètent et s’émerveillent.

En elles pétillent des scintillements éternels.

De moi je ne puis plus être seul maître…

Règne, O Femme !

De moi-même je m’absente pour

mieux t’habiter et te vivre…

 

(Extrait de Femme de flammes, dans Ligne de partage)

09:44 Publié dans Poèsie | Lien permanent | Commentaires (0)

16/04/2012

Le wapiti

Le wapiti

 

Sur tes ramures immenses,

Telle la forêt si dense,

Comme de blancs bourgeons,

S’accrochent les flocons.

O valeureux Wapiti,

Est-ce le vieil Indien,

Au surnom mal choisi

Par le Blanc aux mains cramoisies,

Qui t’enseigna si bien,

Au nom du Grand Manitou,

A défier seul et debout

Le blizzard qui rugit ?