Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/02/2014

Sous le regard des étoiles 2

Crépuscule aquatique

    Cernée de nuées noires – ou d’arbres sombres, ou d’obscures collines, ou de leur alliance, de leur fusion ? Sources et bouquets d’obscurité vaguement mortuaires.

   Cette boule rouge, sang du feu ou feu du sang ?

   Soleil crépusculaire, d’où fuse le jaune : au revoir du jour à naître.

   Rouge boule, qui reflète sa noyade – joyeuse ! au miroitement des bleus veinés de lumière solaire.

  Profondeurs, où l’œil n’atteindra pas.

   Pour notre bonheur : y gagnera le mystère de la toile, où se cache l’essentiel, par l’éclair même de son dévoilement.

Poèmes d ‚une Exposition neugrößer_Seite_06.jpg

  

Wasserdämmerung

 

Eingekreist von schwarzen Wolken – oder düsteren Bäumen oder finsteren Hügeln, oder ihrem Bündnis, von ihrem Verschmelzen?  Quellen und Sträuße der Düsternis, unbestimmbar sterblich.

Diese rote Kugel, Blut des Feuers oder Feuer des Bluts?

Dämmrige Sonne, von wo das Gelb aufsteigt: ein Wiedersehen des aufstehenden Tages.

Rote Kugel, die ihr Ertrinken spiegelt– freudig! im Widerschein der Blautöne, gemasert vom Sonnenlicht.

Tiefen, wohin das Auge nicht reicht.

Zu unserem Glück: hier wird siegen das Geheimnis der Leinwand, auf der sich das Wesentliche verbirgt, durch den Blitz selbst seiner Enthüllung.

  

 

 

15/03/2013

L'éléphant artificiel

L’éléphant artificiel (1)

 

1000pxelefantnantes.jpg

 

Pachydermique machine,

Eléphant mécanique,

Pachyderme électronique,

Deux à trois fois plus

Énorme que le réel,

Beaucoup plus éléphantesque

Que tes congénères naturels ;

Toi qui sur ton dos

Portes et balades

La nacelle à impériale au décor hindou,

Replète de touristes aux rires bavards,

Aux bavardages rieurs ;

Toi dont la trompe à la flexible démesure

Nous offre des douches inopinées,

Par les bambini voulues ;

Armé de défenses qui n’attaquent personne ;

Et projetant ton barrissement,

Vacarme originel digne du mammouth 

Qui nous secoue de surprise ;

Ta queue claque d’invisibles moustiques ;

Puis clignotent tes yeux verts

Eberlués par la foule des badauds ; 

De la savane tu ne recèles

Nulle nostalgique mémoire ;

Avec une lenteur, une lourdeur

A ta majesté accordées,

Tes pattes déplient, déploient

Les mécanismes d’articulations

Hautement technologiques

Puis s’abattent mais

N’écrasent que des ombres,

Tandis que volètent

et claquent tes oreilles

Au rythme d’une course imaginaire ;

Le pilote cornac te mène sans peine :

Magie calculée du tableau de bord,

Manettes, boutons, commandes et leviers,

Loupiotes aux diverses couleurs ; 

Dis-moi, éléphant, fils de Nantes,

La ligérienne et l’océanique,

De quoi la nuit rêves-tu,

Garé dans le hangar

Sous la profusion des tubulures d’aluminium,

Lianes jaillies du terreau de l’industrie ;

Sous la forêt des poutres d’acier inoxydable ;

Assistes-tu au déchargement

De ces millions de bananes

Qui sous les entrepôts jaunissaient ?

Vois-tu les navires négriers

Lever l’ancre et hisser la voilure ?

Alors, pour l’homme blanc,

Gémis-tu de honte ?

 

(1)  Publié dans Flammes vives, en 2012, volume 4, sous la direction de Claude Prouvost

Photographie : L'éléphant de l'ìle de Nantes. Patrick Bouchot

 

 

A Nantes, 2011                                                               

 

09:56 Publié dans Poèsie | Lien permanent | Commentaires (0)

16/11/2012

Homme de ... (7)

Annonce

     En premier lieu, vous pouvez désormais commander mes livres grâce au système Paypal (« paye ton pote ») sans recourir au préhistorique chéquier, ni au tradiionnel facteur. Je vous rappelle que la Clairvoyance offre les frais d’envoi. Livraison garantie dans la semaine qui suit le paiement, sauf crise cardiaque de l’auteur.

 

    En deuxième lieu, et cela s’adresse aux habitants de Tours et de son agglomération, une aimable et souriante fleuriste expose trois de mes titres, La légende des animaux, Le pot-pourri tourangeau et Sous le regard des étoiles, parmi ses bouquets de rêve. Il s’agit de Nolina, au 124 avenue de la Tranchée, Tours, 37100. Fermeture le dimanche après-midi et le lundi.

    Je recommande chaleureusement la boutique, un véritable plaisir des yeux (même pour les miens, si affaiblis !). Donc, n’hésitez pas, allez chez Nolina, offrez des fleurs et de la poésie avant ou pour Noël, les deux s’associent très bien ! Cela gommera un peu de grisaille…

Homme de Nulle  Part, Homme de Rien !  (1) 

(Extrait de L’insoutenable)

 

VII

 

    Si tu viens chez l’Homme de Nulle Part, n’y apporte pas de bouquet. Le destin des fleurs serait trop atroce. En ce trop vieux continent, mille fois exploré mais encore inconnu, l’eau a déserté les rives.

 

    Ici, les rires furent arrachés et brûlés. La sécheresse ne peut se mesurer que dans la perspective de la nudité. 

    Dans ce désert, ose pénétrer, mais décoiffe-toi et déchausse-toi. Cet abandon est sacré.

    Ne demande pas où demeure l’ingénieur de la piètre agriculture. Ici, tu entreras avec rien, pour en ressortir avec un relent de rien bilieux, dans ta gorge à jamais froissée.

     Les hideuses floraisons de la nausée révulseront tes intestins, tordus par les tenailles d’inguérissables diarrhées.

 

     (La suite se trouve dans « L’insoutenable », une partie de « Poésies incomplètes », pour 10 Euros, frais d’envoi inclus ; règlement possible par carte bleue ou par chèque)

09:33 Publié dans Poèsie | Lien permanent | Commentaires (0)