19/05/2013
En guise de préambule
« En guise de préambule. »
Anesthésiée par le bavardage des uns et l’appétit de gain des autres, marginalisée par les phénomènes de notre insipide et tapageuse société spectacle, la littérature n’a pas le beau rôle : elle est cachée par une sarabande de beaux masques. Bénéficiant de l’appui complice et efficace des medias, ses imitateurs –j’allais dire ses singes-, occupent habilement un théâtre turbulent et frivole. Le plus souvent, ce théâtre usurpe la place des plumes dignes de ce nom.
La littérature n’a pas le beau rôle : mais l’a-t-elle jamais eu ? Le Phèdre de Racine fut d’abord un échec et Marcel Proust publia sa première œuvre à compte d’auteur !
« Mais, me direz-vous, qu’est-ce que la littérature ? » Je ne traiterai pas cette question ; elle nous mènerait trop loin et n’est pas l’objet de cette rencontre. Je renvoie ceux que cette question préoccupe aux longues et fertiles réflexions que Jean-Paul Sartre y a consacrées. Par contre, il serait plus facile de débattre, après lecture, du fait que tel ou tel écrivain est bien un écrivain.
Son goût pour l’écriture ciselée, la profondeur déconcertante de ses nouvelles, l’actualité implicite de ses propos, son sens de l’humour, cette manière qu’a l’intelligence de ne pas se prendre au sérieux, son refus de flatter le lecteur pour lui complaire… m’ont amené à penser que Yann Le Puits est un écrivain. J’espère qu’au terme du trop rapide voyage dans ses écrits que l’Association culturelle de Saint-Avertin vous propose ce soir, chacun d’entre vous en sera convaincu.
A Saint-Avertin, le 2O mai 2OO3.
Jean-Pierre Lautman, Président d’Eclat de vie.
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18/05/2013
Lettre parue dans la N.R, 2003
Lettre de Mme Agnès Kerjoant, Chargée du développement culturel, à l’Association « Eclat de vie », envoyée à la Nouvelle République du Centre Ouest, de laquelle l’article paru dans le journal est extrait.
Saint-Saint-Avertin, vendredi 11 avril 2OO3.
Madame, Monsieur,
Né à Etampes en 1951, Yann Le Puits est entré en écriture à 27 ans. De son enfance passée en Afrique et en Allemagne, il a gardé le goût des langues étrangères. Son histoire personnelle l’a conduit dans ce refuge signulier qu’est l’écriture.
Loin du bruit et de la fureur mis en scène par Shakespeare, dont il enseigne la langue dans un collège de l’agglomération tourangelle, Yann Le Puits use de sa plume comme d’autres d’un scalpel. Il tranche dans la chair, cerne la folie du monde, d’un monde qu’il s’abstient de juger. Car cet auteur respecte plus que tout la liberté du lecteur ; aussi s’interdit-il de lui indiquer une voie plutôt qu’une autre.
Auteur de poèmes, nouvelles, comptines pour enfants et de pièces de théâtre, Yann Le Puits constitue à lui tout seul un inépuisable vivier, dans lequel puise inlassablement l’Association « Voix Croisées », à la si originale démarche.
Le mardi 2O mai, l’auteur saint-cyrien sera l’invité de l’Association Culturelle Eclat de Vie. Un échantillon de ses écrits sera proposé à l’auditoire en sa présence. Il sera également possible de dialoguer avec lui et d’acquérir une de ses œuvres « Reprise des vides ».
(…) Je fais grâce au lecteur des formules traditionnelles et courtoises, qui concluent la lettre. La comparaison, que le lecteur pourra faire, de la lettre, d’une part, et de l’article, d’autre part, peut être intéressante quant au traitement apporté par une rédaction à un article proposé. En l’occurrence, j’estime que « La Nouvelle Républiquie du Centre-Ouest » ne m’avait pas maltraité. Les renseignements non communiqués n’étaient pas essentiels, et, comme je ne désire pas être connu dans mon milieu professionnel comme écrivain, car il m’apparaît que la plupart de mes textes seraient, pour mes collègues, éminemment choquants, je préférais que le silence soit fait sur la biographie.
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17/05/2013
Parc de la Tour, 2007
La Nouvelle République, jeudi 14 juin 2007
L’écrivain saint-cyrien, Yann Le Puits, a été au cœur d’une soirée littéraire, avec son œuvre. Le cadre s’est révélé particulièrement adapté, puisque la conférence –rythmée par des lectures- s’est déroulée au Parc littéraire de la Tour, à Saint-Cyr. Une bonne trentaine de personnes étaient présentes, avec la participation de l’association Vivre et l’Ecrire.
François Tézenas du Montcel, Président de Vivre et l’Ecrire, a assuré le coup d’envoi et les transitions entre les lectures, avec une série de questions auxquelles l’auteur a répondu avec conviction et clarté. Le public a réagi régulièrement aux lectures et aux propos de l’écrivain.
Les lectures ont été assurées avec talent par quatre lectrices, rompues à cet exercice grâce à leur appartenance au théâtre de l’Entourloupe. En introduction, un texte de Yann Le Puits en hommage au Parc de la Tour. Puis, sept textes de genres très différents ont suivi, présentant sous diverses facettes, les affres de la création littéraire, chez un auteur pour qui l’écriture est une véritable ascèse et quasiment un besoin vital. Yann Le Puits n’a en effet pas choisi la voie de la facilité, ni dans la création –c’est un grand travailleur, qui n’hésite pas à détruire ses manuscrits et à remettre son ouvrage cent fois sur le métier- ni dans l’édition, puisqu’à ce jour la quasi-totalité de son œuvre est publiée en auto-édition.
De l’écrivain proposant ses ouvrages à l’indifférence des badauds lors d’une fête du livre au Mans, à l’auteur d’aphorismes parfois désenchantés sur la création artisiique, en passant par le nouvelliste semi-fantastique et le correspondant et ami de Bernard Clavel, l’anthologie proposée a révélé diverses facettes de l’écrivain saint-cyrien. Et a confirmé, s’il en était besoin, la qualité d’une écriture travaillée, ciselée… encore beaucoup trop méconnue. La séance de dédicaces qui a clôturé cette soirée aura permis de briser quelque peu cette méconnaissance !
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