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25/09/2014

Mon père disait 39

« Mon père disait… » (39)

    A la fin de la visite, nous sommes tous conviés à une séance de fabrication de chocolats. Le maître d’œuvre flamand explique, en trois langues, l’art et la manière de devenir bon chocolatier.

   Après la démonstration, chaque visiteur est invité à déguster un peu de cette friandise, que l’homme vient de préparer devant nous. Plaisir que personne ne refusera, autant qu’il m’en souvienne.

   L’officiant se tient debout, près de la porte ; les délicieuses petites boules tièdes couvrent un plateau, qu’il nous tend. Je verrais presque, dans ce geste d’offrande, le rite de la communion chrétienne. L’amoureux du chocolat laisse dans sa bouche fondre le délice, comme le croyant l’hostie.

    

23/09/2014

Mon père disait 38

« Mon père disait… » (38)

    Les aztèques déposaient des offrandes, sous la forme de fèves de cacao, près des statues de leurs dieux, pour que le soleil se lève. Quelle bonne idée ! Si la nuit allait être définitive…

 

    Dans le musée, comme à l’extérieur, l’Espagnol sonne et résonne, claironne ses voyelles aussi claires et tranchées que les couleurs du ciel et du sol castillans ; tel le tonnerre, le r simple ou double n’en finit pas de rouler, la jota de cingler telle une lanière de fouet. Langue très tonique, débordante d’énergie, mais beaucoup plus à mon goût que le néerlandais, lequel ne cesse d’éructer ses gutturales. 

   Parmi les hispaniques, je remarque ce père de famille, à la parole si rapide que l’on croirait qu’il tire à la mitraillette. Il explique diverses choses à sa progéniture, trop jeune encore pour lire. Je m’amuse d’un « chiquito », de ses « ¡ Mira, papa ! » Le père et moi échangeons un sourire. Cela se passe de mots.

  

 

 

 

 

22/09/2014

mon père disait 37

« Mon père disait… » (37)

 amedi 6 août

  

    Têtus, les nuages stationnent au-dessus de Bruges ; il ne pleut pas, mais je ne renouvelle pas l’erreur qui consiste à sortir en short et sandales. Chat refroidi craint la pluie…

    La visite de cette matinée va nous évoquer des images de pays ensoleillés. Bruges possède un musée du chocolat. S’il va de soi que le climat ne favorise pas la culture du cacaotier, chacun connaît la très bonne réputation des chocolats belges.

    Pour ce qui me concerne, un seul carré noir, compromis entre l’amer et le sucré, m’est beaucoup plus qu’une nourriture. A le déguster, j’éprouve ce bien-être, particulier aux choses qui, à la fois, vous éclaire le présent et vous illumine le passé.

   Le chocolat (noir, j’insiste, les autres variétés ne méritent que l’appellation « ersatz ») me renvoie à l’Afrique et aux goûters d’après l’école, à la Martinerie, près de Châteauroux. Ah, s’il pouvait réellement agir comme la source de jouvence !