Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/05/2013

Dos paraboles

 

PARABOLES

 « Sous les Paraboles de Yann Le Puits se terrent Démence, Morbidité, Souffrance, Monstruosité, des êtres invisibles, prêts à injecter le venin de l’oppression et du malaise psychologique dans le promeneur.

    Mais ce qui semble être une déchetterie sordide, sans issue, est en fait une révélation. Le sentier du jeu des mots conduit de manière détournée jusqu’à l’aire de la réalité, dont les dangers sont dénoncés et dévoilés.

    Les dialogues sont les lieux des rapprochements et de la mise en garde contre les sables mouvants de la politique, de la société, du profit, de la rentabilité, du mensonge, de l’excès ou de l’apparence trompeuse.

    L’auteur est ce joaillier qui expertise une gemme et qui signale, après analyse à travers le prisme des Paraboles, que la pierre est un zircon, dont l’éclat ressemble au diamant, mais qui n’en possède pas la consistance.

    La voix du guetteur surveille et explore les routes les plus diverses ; fabulatrice et authentique, singulière et protéiforme, active et réactive, bâillonnée et criarde, n’est-elle pas d’une pénétrante clairvoyance ? 

                                                             Tours, le 4 juillet 2OO2.

 

Dr Frédéric-Gaël Theuriau 

 

 

ISBN : 978-2-9529458-2-0                   10 Euros

 

11:16 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

23/05/2013

Préface à Paraboles

Préface à Paraboles

   

    A-t-on jamais assez remarqué combien le désir  d'être publie fait partie  intégrante  de l'acte poétique; du pacte poétique? En cherchant à publier, le jeune poète aspire à une double reconnaissance: celle des quelques lecteurs  qui  l'auront jugé  sur manuscrit,  puis -aventure plus périlleuse encore- celle du public qui découvrira le recueil dans sa présentation définitive.

Il n'est guère surprenant qu'au moment de signer un premier recueil le poète ait la tentation  de se cacher derrière un pseudonyme. Luc Pontivy a eu cette tentation, et son choix s'est alors porté sur Yann Le Puits, tout marqué du spectre de la profondeur, de la claustration qui peut se faire conquête pour jouer sur le titre  de  deux poèmes importants qui composent « Paraboles ».

Luc Pontivy affirme que « Paraboles « est «une prose qui n'a pas la prétention d'être poétique ». Il veut dire par-là qu'il ne s'est point soumis à la versification traditionnelle dont les Symbolistes ont contribué à nous libérer, mais, plus encore, qu'en ne cherchant pas à « évoquer des sentiments », il s'est délibérément éloigné d'un héritage romantique de sentimentalité et de sensiblerie dont il ne ressent plus le bien-fondé. Luc Pontivy désire simplement « raconter des histoires », et cette façon de privilégier le constat au détriment de l'oraculaire  s'inscrit parfaitement dans le courant d'une logique démystifiante.

     Si la parole de Luc Pontivy se coule dans la parabole, ce n'est pas à des fins mystiques et religieuses. La parabole est plutôt un lieu d'étrangeté où l'angoisse se mue en questionnement infini. Les textes de Luc Pontivy trouvent leur point d'appui dans des dialogues qui donnent le plus  souvent l'impression  d'être  des  monologues. Une réponse survient certes à la fin des textes, mais loin de clore le débat intérieur, elle  en  relance  l'inquiétante  perplexité.  Un étranger ou un exilé: tel est le statut du personnage questionneur qui prend des formes ou des noms déroutants (L'Homme à Trois Yeux, l'Empereur  des  Cyclopes,  l'Homme  Vide), quand il n'est pas en butte à un groupe comme la « Nation des Taupes Noires ».

Les pièges sont nombreux et insidieux dans les textes de Luc Pontivy. L'homme est convié à s'alléger de sa cervelle et même de son cœur pour satisfaire un bourreau qui, dès l'enfance, a su imposer sa présence, ses exigences, sa cruauté. Ne voit-on pas, dans une des «   Paraboles », un enfant satisfaire sa mère en assumant tout ce dont elle le menace? Et la mère de s'étonner du malheur qu'elle a inconsciemment suscité. Luc Pontivy est à l'affût de ces pièges qu'il constate et énumère avec une fausse froideur kafkaïenne ou qu'il dynamite avec le rire rentré d'un Henri Michaux, façon d'exorciser l'épreuve.

Guetteur de « l'anatomie monstrueuse du destin », Luc Pontivy nous convie tout autant à écouter 1' « Enfant-Question » qu'à nous enquérir de « la solitude d'une catégorie bien précise: les morts ». Ses paraboles brassent toujours la vie en regard de la mort et scrutent ainsi les secrets de « l’anafidélité », mot judicieusement créé par le poète qui l'utilise comme titre d'un de ses textes les plus forts où le dialogue s'efface au profit d'une promesse et d'un serment eux-mêmes effacés.

    Mais il convient maintenant que cette préface elle aussi s'efface et qu'elle fasse place aux paraboles de Luc Pontivy.

Daniel LEUWERS

Professeur de Lettres à l'Université de Tours

                                 

10:12 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

22/05/2013

Article de Tézenas

Notre rencontre de l’année 2004 : Yann Le Puits.

 

   L’APA (Association pour l'Autobiogrtaphie) de Tours a pris l’habitude, depuis quelques années, d’enquêter sur le terrain de l’écriture locale et d’inviter à une ou plusieurs de ses réunions un auteur régional peu ou mal connu mais dont la plume originale nous a séduits, même si elle évolue parfois aux très lointains confins de l’autobiographie. Nous avons peu de goût pour les intégrismes, quels qu’ils soient, et nous préférons accorder un espace à des auteurs originaux dans leur démarche et leur style plutôt qu’aux tâcherons de l’autobiographie intégrale, narrateurs méritants mais besogneux d’existences comme il y a en tant.

   Donc, quite à prendre quelques libertés avec la vocation autobiographique inscrite dans notre sigle, nous avons choisi de vous présenter cette année l’œuvre de Yann Le Puits, que nous avons découvert via la vie associative, un jour où l’APA était présentée au public, lors d’une conférence réunissant trois associations liées à l’écriture. Partie prenante dans deux d’entre elles, Voix Croisées et l’ALAN (Association de Loisirs et d’Arts pour Non-voyants) Yann Le Puits, poète, nouvelliste et auteur dramatique, sympathisa avec le représentant de l’APA, dont il fut tout naturellement l’invité un peu plus tard.  

    La vie associative étant elle-même un militantisme, nous ne pensons pas déroger à notre thème 2OO3 en vous faisant découvrir cet auteur de talent très impliqué dans nombre d’associations.

    Et puis, tout créateur n’est-il pas un autobiographe qui s’ignore et qui avance masqué ?

    Une citation improvisée de Yann Le Puits, glanée au cours de son intervention, prouve bien que l’on peut relier vie et création, puisque notre ami, au seuil d’exposer la genèse de son œuvre déclara : « Partons de l’enfance, puisque c’est de là que tout suppure et tout jaillit ». Les autobiographes purs, épris de réalité et de véracité, sauront au moins apprécier une autre métaphore de l’auteur : « Le rêve en crue déborde et inonde la réalité ». Ne serait-ce pas une définition de l’œuvre entière de Yann Le Puits ? La lecture de ses ouvrages nous le confirme.

   Pour Yann Le Puits, l’écriture ressemble à une ascèse par laquelle, en travaillant sur les mots, leur sens ou leur double sens, l’écrivain échappe à la réalité commune, au réalisme frileux du narrateur ordinaire. En vérité, Yann Le Puits est inclassable : il flirte avec la nouvelle (on peut appeler ainsi les textes savoureux de « Paraboles ») avec le théâtre (« Salle d’attente ») métaphore originale de la vie humaine et de son absurdité est, n’en déplaise à l’auteur, un écho d’une puissante originalité de « En attendant Godot ».

   A signaler aussi, dans l’œuvre déjà importante de Yann Le Puits, un recueil de poèmes « barbares », plein de talent mais très en marge des gentilles poésies pour académies régionales, « Par gouffres et crêtes » (1), dont nous citerons le prélude : « Le maelström ».     

       François Tézenas du Montcel, Professeur Agrégé de Lettres   

   (1) Il s’agit en fait de « Ligne de partage », dont j’avais voulu changer le titre. Fredéric-Gaël Theuriau me fit remarquer, au cours de la conférence de Saint-Averttin, que le premier titre était mieux choisi, et qu’il évoquait mieux le contenu du receuil. Finalement, « Ligne de partage » a retrouvé son titre original, mais est suivi d’un nouveau recueil, lui-même intitulé « Par gouffres et crêtes ».         

09:40 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)