PLC 2

Paul-Louis Courier, ou «  La plume indomptée  » (2)

 

    Mais pourquoi l’amnésie collective, dont nous parlions plus haut, frappa-t-elle l’écrivain tourangeau ? Parce qu’il a été enterré deux fois. La première fois, banalement,  comme tout un chacun… après sa mort. A cette différence près que l’écrivain fut assassiné. La seconde fois, au cours du siècle qui suivit : le personnage fut jugé infréquentable, asocial, anticlérical, enfin pourvu d’une collection de défauts sulfureux à faire frémir les bons bourgeois de chez nous. Pour aggraver son cas, ce trublion gaspilla son énergie en polémiques aujourd’hui oubliées de tous. Et, pour couronner, « banalement trucidé, du moins c’est ce que beaucoup ont voulu faire croire et que « La plume indomptée » conteste, pour une affaire d’ordre « privé ».

 

    Quant à votre serviteur, qui se présenta au « bachot » sous la bannière du Lycée Pau-Louis Courier, sis à Tours, il lui faudra confesser, à sa très grande honte, qui la caricature qui précède résuma longtemps sa connaissance du pamphlétaire « à la plume indomptée » -et terriblement acérée. Jusqu’au jour où, assistant à une conférence de Jean-Pierre Lautman, j’eus la surprise, l’honneur et le plaisir d’entrer pour la première fois en contact avec le véritable Courier.

PLC 1

Paul-Louis Courier, ou «  La plume indomptée  » (1)

 

  Chacun sait que la Touraine  a été le berceau (ou parfois le refuge) de nombre d’écrivains célèbres –et parmi les meilleurs : Rabelais, Descartes, Ronsard, Balzac et Paul-Louis Courier. Ce dernier, pour des raisons que nous allons tenter d’exposer brièvement, est resté méconnu du « grand public ».

 

    Un auteur vivant près de Tours a décidé de tirer le pamphlétaire de l’oubli : il s’agit de Jean-Pierre Lautman. Avant de s’installer dans le « jardin de la France », cet ancien instituteur avoue, très humblement, n’avoir su que peu de choses concernant le « vigneron de la Chavonnière », demeure de Courier à Véretz. 

Nounours 8

Nounours et son miel   VIII

 

   Je sortis, en pétard, maugréant, mais joyeux d’avoir mouché la morveuse. Je commençai de traverser l’avenue, puis me ravisai, revins sur mes pas, rentrai dans le lieu de mauvais accueil et assénai un dernier coup à l’ennemi :

    « J’ai un blog, je vais parler de vous sur internet ! »

    Nouvelles protestations piteuses, je repars, bien décidé à empoisonner l’existence de cette personne, à peu près aussi douée pour le commerce qu’un gardien de prison.