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16/02/2013

Carnet d'une randonnée (21)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

 

Carnet d’une randonnée (21)

    Du propriétaire j’obtins la permission de passer deux nuits dans les dépendances, à quelque distance de là.

    Je pris la direction de ce que je croyais être Sainte Brigitte. En fait, je me dirigeai vers Perret. La grande fatigue déjà ressentie peut expliquer l’erreur d’orientation.

    Je marchais comme un automate. Mes muscles fonctionnaient, uniquement parce que leur propre élan les entraînait. J’avais déjà parcouru une trentaine de kilomètres.

    Croyant avoir trouvé le chemin qui devait me mener aux dépendances, je montai à travers bois. Une chose m’étonna et m’inquiéta tout à la fois. Le propriétaire du château m’avait affirmé que les dépendances servaient de gîte pour des cavaliers. Or, nulle part je ne vis trace de passages de chevaux ; ni crottin, ni empreintes de sabots.

    La côte était assez accentuée. Bien que je fusse de plus en plus certain de m’égarer, je m’entêtais à poursuivre, car je voulais savoir où cela menait.

     Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

 

 

15/02/2013

Carnet d'une randonnée (20)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (20)

Le lac de Guerlédan.

    Il s’agit d’un lac artificiel, de vaste étendue, sous lequel sont engloutis plusieurs villages. En 1976, à cause de la terrible sécheresse, le lac fut partiellement asséché. Il fut possible de visiter les habitations, ordinairement submergées. On m’a certifié que les maisons étaient restées en bon état, si l’on excepte les toitures. Les arbres s’y trouveraient comme pétrifiés.

    J’ai pensé que j’aurais aimé voir pareil spectacle. Cette vision doit être fantastique. Il se peut qu’alors le « visiteur » hésite entre le sentiment de la désolation et celui de l’émerveillement.

     Aux environs de vingt heures, après une longue traversée de forêt au cours de laquelle j’éprouvai une douce exaltation, avec, en contrepoint, une légère inquiétude quant à la question de savoir si le chemin allait ou non me mener là où je le désirais, je débouchai sur le château des...

    Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

 

14/02/2013

Carnet d'une randonnée (19)

 

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (19)

    A quelques kilomètres du manoir, je vis une chapelle à la toiture effondrée, en pleine campagne. Les oiseaux nichaient à l’intérieur. Mon intrusion les fit fuir. L’herbe poussait entre les dalles. L’impression que me procura cette « visite » fut poignante, car ce lieu de culte avait été le centre de fêtes ou « pardons ». La vie s’en était allée. Si personne ne secourait la chapelle, vite elle se ruinerait complètement. Je ne sais ce qu’il advint de ce monument.

    Déjà en 1977, j’eus l’occasion de voir que de jeunes « autochtones » faisaient de réels efforts pour épargner la ruine définitive à d’anciens monuments. Il s’agissait d’étudiants. Ce genre de préoccupations est le luxe de ceux qui sont libérés des soucis de la survie. Au fil des ans, j’ai pu constater comment cette volonté s’est généralisée. Les étudiants ne sont plus les seuls à s’occuper de conservation du patrimoine. Presque trente ans plus tard, j’eus l’occasion, de constater que les Bretons s’étaient mis, avec succès, à rénover leurs chapelles rustiques ou maritimes, les chaumières et les manoirs. Des Français, venus d’autres provinces, et des étrangers ont joint leurs forces à celles des Bretons, tant est fort l’attrait qu’exerce le pays sur tous ses visiteurs.  

   Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.