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20/05/2013

Article de Dazelle

Yann Le Puits, un auteur à découvrir.

 

       «  Je m’amuse comme un petit fou lorsque j’écris ! » L’auditoire jusque là captivé par la lecture d’extraits d’œuvres de Yann Le Puits, auteur tourangeau, Saint-Cyrien d’adoption, ne s’attendait sans doute pas à ce cri du cœur. L’auteur, toujours mesuré dans ses propos, ne cultive pas, il est vrai, ce genre de spontanéité          . Il analyse les personnages de sa pièce de théâtre ou les situations qu’il met en scène comme un entomologiste se penchant sur une fourmilière. Avec rigueur, on examine, on suggère des conclusions… Et on laisse au lecteur, ou, comme mardi soir, à l’auditeur, le soin de les faire.

    La soirée littéraire proposée par l’Association Culturelle de Saint-Avertin, Eclat de Vie, a été doublement bénéfique. Elle a permis, à ceux qui ne le connaissaient pas, de découvrir un auteur de talent, et, aux autres de savourer la volupté de ceux qui n’ont pas attendu pour apprécier.

    La lecture, par des membres de l’association, d’extraits de « Salle d’attente », pièce qui met en scène six personnages dans la salle d’attente d’une compagnie ferroviaire, des poèmes de « Par gouffres et crêtes », des nouvelles de « Paraboles », et pour finir par un texte récent intitulé « La rupture », a permis d’aborder quelques facettes de l’auteur. Légèrement coincé en début de soirée, peut-être intimidé, celui-ci acceptait ensuite, de bonne grâce, le jeu des questions-réponses.

    Pourquoi chercher des références ?

    Les lettrés de l’auditoire ont cherché à classer Yann Le Puits, lui suggérant l’influence de Sartre (« Huis-clos ») de Pirandello (« Six personnages en quête d’auteur ») ou encore de Becket (« En attendant Godot »). L’auteur, qui reconnaît  bien sûr les avoir lus, les réfute. En revanche, il avoue une lointaine parenté avec un certain William Shakespeare et « Le songe d’une nuit d’été ».. On peut subir de plus mauvaises influences…

    Avec le questionnaire préparé par le Président de l’Association, Jean-Pierre Lautman, Yann Le Puits, par ses réponses, a permis au public de le connaître un peu plus, mais… pas beaucoup.

 Jean-Pierre Dazelle,

09:45 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

19/05/2013

En guise de préambule

«  En guise de préambule. »

 

  Anesthésiée par le bavardage des uns et l’appétit de gain des autres, marginalisée par les phénomènes de notre insipide et tapageuse société spectacle, la littérature n’a pas le beau rôle : elle est cachée par une sarabande de beaux masques. Bénéficiant de l’appui complice et efficace des medias, ses imitateurs –j’allais dire ses singes-, occupent habilement un théâtre turbulent et frivole. Le plus souvent, ce théâtre usurpe la place des plumes dignes de ce nom.

    La littérature n’a pas le beau rôle : mais l’a-t-elle jamais eu ? Le Phèdre de Racine fut d’abord un échec et Marcel Proust publia sa première œuvre à compte d’auteur !

    «  Mais, me direz-vous, qu’est-ce que la littérature ? » Je ne traiterai pas cette question ; elle nous mènerait trop loin et n’est pas l’objet de cette rencontre. Je renvoie ceux que cette question préoccupe aux longues et fertiles réflexions que Jean-Paul Sartre y a consacrées. Par contre, il serait plus facile de débattre, après lecture, du fait que tel ou tel écrivain est bien un écrivain.

    Son goût pour l’écriture ciselée, la profondeur déconcertante de ses nouvelles, l’actualité implicite de ses propos, son sens de l’humour, cette manière qu’a l’intelligence de ne pas se prendre au sérieux, son refus de flatter le lecteur pour lui complaire… m’ont amené à penser que Yann Le Puits est un écrivain.  J’espère qu’au terme du trop rapide voyage dans ses écrits que l’Association culturelle de Saint-Avertin vous propose ce soir, chacun d’entre vous en sera convaincu.

 

    A Saint-Avertin, le 2O mai 2OO3. 

    Jean-Pierre Lautman, Président d’Eclat de vie.

 

10:48 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

18/05/2013

Lettre parue dans la N.R, 2003

   Lettre de Mme Agnès Kerjoant, Chargée du développement culturel, à l’Association « Eclat de vie », envoyée à la Nouvelle République du Centre Ouest, de laquelle l’article paru dans le journal est extrait.

  Saint-Saint-Avertin, vendredi 11 avril 2OO3. 

 Madame, Monsieur,

    Né à Etampes en 1951, Yann Le Puits est entré en écriture à 27 ans. De son enfance passée en Afrique et en Allemagne, il a gardé le goût des langues étrangères. Son histoire personnelle l’a conduit dans ce refuge signulier qu’est l’écriture.

    Loin du bruit et de la fureur mis en scène par Shakespeare, dont il enseigne la langue dans un collège de l’agglomération tourangelle, Yann Le Puits use de sa plume comme d’autres d’un scalpel. Il tranche dans la chair, cerne la folie du monde, d’un monde qu’il s’abstient de juger. Car cet auteur respecte plus que tout la liberté du lecteur ; aussi s’interdit-il de lui indiquer une voie plutôt qu’une autre.

    Auteur de poèmes,  nouvelles,  comptines pour enfants et de pièces de théâtre, Yann Le Puits constitue à lui tout seul un inépuisable vivier, dans lequel puise inlassablement l’Association « Voix Croisées », à la si originale démarche.

    Le mardi 2O mai, l’auteur saint-cyrien sera l’invité de l’Association Culturelle Eclat de Vie. Un échantillon de ses écrits sera proposé à l’auditoire en sa présence. Il sera également possible de dialoguer avec lui et d’acquérir une de ses œuvres « Reprise des vides ».

     (…) Je fais grâce au lecteur des formules traditionnelles et courtoises, qui concluent la lettre. La comparaison, que le lecteur pourra faire, de la lettre, d’une part, et de l’article, d’autre part, peut être intéressante quant au traitement apporté par une rédaction à un article proposé. En l’occurrence, j’estime que « La Nouvelle Républiquie du Centre-Ouest » ne m’avait pas maltraité. Les renseignements non communiqués n’étaient pas essentiels, et, comme je ne désire pas être connu dans mon milieu professionnel comme écrivain, car il m’apparaît que la plupart de mes textes seraient, pour mes collègues, éminemment choquants,  je préférais que le silence soit fait sur la biographie.

 

 

 

 

09:48 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)