Nounours 2

Nounours et son miel (II)

   Après avoir arpenté plusieurs allées, humé l’air coloré d’alléchantes odeurs (acidité sucrée de la pomme, moelleuse douceur de la poire, richesse fumée des rillettes, puissance océanique des poissons, abrégeons, esturgeon) je détecte le délectable arôme du pain d’épice. Admirez l’imparable logique : si cette friandise se trouve à portée de mes griffes, le miel aussi. 

NOUNOURS 1

Nounours et son miel (I)

Samedi 26 janvier 2013

    Peu avant l’aube, il a neigé. La couche est fine : au plus deux ou trois centimètres.

    Situation gravissime : Nounours risque de manquer de miel. Le plantigrade et balourd dont je vous parle n’est autre que l’auteur de ces lignes. La pénurie de miel serait, pour cet ours modérément léché, une intolérable privation.

    Aussi, vaillamment, n’écoutant que la voix de la gourmandise, l’ours citadin va s’aventurer hors de sa caverne résidentielle. Il chausse des bottes fourrées, se vêt d’une pelisse artificielle et, muni de sa canne blanche et de lunettes noires, le voilà qui part en quête de l’ambroisie.

    Qui en douterait ? Le miel ne mérite-t-il pas le qualificatif « divin » ? Tous les samedis a lieu le marché, sur la place 

La quête

La quête

 

      Cette chandelle qui s'épuisait,  parmi  les réverbérations aveuglantes d'un midi,

     pour qui, pour quoi?

     Sous 1e bougeoir s'immobilisait une main.

     Prolongeant cette main, un bras qui poussait d'un corps.

     Et, au tréfonds de cette chair, abondait et oscillait un esprit, dénué de sextant.

   Les maisons de la place solitaire murmuraient:

     « Contemplez cet homme! Qu'invoque-t-i1, sur l’autel de sa paume, une bougie dressée, en ce torride midi d'août ? Quel dément! »

     Mais, lui leur rétorqua:

 «  Je cherche la lumière. »