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19/05/2014

Article paru dans la presse allemande de Meinerzhagen

 

Une exposition virtuelle

 

Étroite collaboration entre deux artistes.

 

Article au sujet de l'exposition commune des tableaux de Ursel Buchwald et des poèmes de Yann le Puits à Saint-Cyr-sur-Loire en Septembre 2011 et de la possibilité de relire sur ce blog ces poèmes entretemps traduits en allemand.

   On peut désormais visiter, sur Internet, une expostion virtuelle de peinture, résultant du jumelage de nos villes des bords de la Volme et de la Loire. L’exposition effective était ouverte en septembre 2011, à Saint-Cyr ; on y voyait des peintures à l’huile de Ursel Buchwald, à propos desquelles Yann Le Puits avait écrit des poèmes (Le journal de Meinerzhagen en avait alors parlé).  Maintenant les tableaux avec les poèmes en français et en allemand apparaissent sur le blog de Yann Le Puits.

    L’habitante de Meinerzhagen et le Français se sont rencontrés dans le cadre du jumelage, sont maintenant liés d’amitié depuis onze ans et se rendent visite régulièrement. Ursel Buchwald, qui enseignait les Arts Plastiques au collège, s’est seulement mise à peindre au moment de sa retraite. Elle trouve ses thèmes à Meinerzhagen et en Irlande, où habite l’une de ses filles. Ses tableaux s’intitulent « Parfum de yeux bleus », « Partir en dansant », « L’arbre, sous lequel était mon berceau ». Ursel Buchwald préfère les grands formats.

    Yann Le Puits n’est pas un inconnu en France. Sur sa page Wikipedia, on peut voir une longue liste de livres : romans, nouvelles, poèmes, essais. Il a gagné plusieurs prix littéraires. Il aime l’humour noir et a un regard acéré. Il n’a pas décrit les tableaux d’Ursel, mais plutôt, tout en les examinant très attentivement, utilisés comme sources d’inspiration, pour formuler son interprétation de l’Homme, de la Société et de la Nature.

 

    Sur le blog on peut voir les poèmes de Ynnn Le Puits en Allemand et en français et de plus les tableaux d’Ursel Buchwald. Pour trouver l’ensemble sur Internet : http.//yannlepuits.hautetfort.com/traduit-en-allemand-deutsch. 

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10/03/2014

Sous le regard 15

Tableaux d’Ursel Buchwald et traductions de Karlheinz Buchwald

Bilder von Ursel Buchwald und Übersetzungen von Kalrheinz Buchwald

 

Le berceau de l’arbre

 

    Arbre, mon ami (si tu permets qu’à toi je m’adresse en ces termes familiers) dis-moi ce qui, sous l’ombrage de tes feuillages, cache sa fragilité, signe de sa force future.

    Si bien tu nous le caches, ce berceau, que nous suggère le titre du tableau.

   Dis-moi, encore, si le berceau respire et si ce souffle s’appelle fille ou garçon.

   Dis-moi encore si cette grâce aux fossettes rieuses dort ou babille.

   Pour ami, se choisir l’arbre, et la prunelle de ses yeux lui confier : transformer sa vie en miracle ordinaire.

  Voilà jusqu’où mène la rencontre du poème avec le tableau.

   Nous tendrons l’oreille : « horchen » ; alors, si chaque chose pour nous vit, même le silence nous parlera – ou même chantera, comme le bruissement au babil mêlé.

 

 

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Baumwiege

 

Baum, mein Freund, ( falls du erlaubst, dass ich dich mit einer so vertraulichen Wendung anrede) sag mir, wer , unter dem Schatten deiner Blätter, verbirgt seine Zerbrechlichkeit, Zeichen seiner zukünftigen  Kraft.

Wenn du sie also vor uns verbirgst, diese Wiege, was legt der Titel des Bildes nahe.

Sag mir auch, ob die Wiege atmet und ob dieser Atem sich Mädchen oder Junge nennt.

Sag mir auch, ob diese Anmut mit Lachgrübchen schläft oder plappert.  

 Sich zum Freund den Baum wählen und ihm anvertrauen seinen Augenstern: sein Leben umwandeln in ein gewöhnliches Wunder.

Bis hierher führt die Begegnung des  Gedichts mit dem Bild.

 

Wir horchen auf: „nous tendrons l’oreille“; wenn alles für uns lebt, spricht selbst das Schweigen zu uns – oder es singt sogar, wie das Rauschen beim Stimmengewirr. 

09/03/2014

Sous le regard des étoiles 14 (Unter dem Blick der Sterne)

 

Tableaux d’Ursel Buchwald et traductions de Karlheinz Buchwald

Bilder von Ursel Buchwald und Übersetzungen von Kalrheinz Buchwald

 

Danse à trois

 

 Aux portes du poème, il cogne, cet homme triple.

 Au cœur du temps, trois figures d’une même silhouette.

  Battre la mesure, triplement, et que vive le rythme ! 

  Ici, vers le haut s’étirent les bras – pour saisir la lune grise.

 Ou, les bras tendus vers l’invisible, pour embrasser ce qui de lui seul serait connu.

 Ou, à l’arrière-plan, situé dans l’au-delà de notre vision, tête portée, soutenue par les deux danseurs.

Où se cache le chorégraphe ? Existe-t-il ?

Si oui, les règles de la danse nous demeureront celées.

Ainsi va l’œuvre : l’œil la scrute, l’esprit la sonde, mais le mystère ne se livrera pas.

 De même ce poème : comme l’huître il se referme, sur la perle – ou son hypothèse, comme le silence clôt l’absence.      

 

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Tanz zu Dritt

 

An die Türen des Gedichts klopft dieser dreifache Mann.

Im Herzen der Zeit, drei Körper von gleicher Gestalt.

Den Takt schlagen, dreifach, und dass der Rhythmus lebe !

Hier, gegen die Höhe recken sich die Arme – um den grauen Mond zu greifen.

Oder,  die Arme gespannt zum Unsichtbaren, zu umarmen, was nur ihm allein bekannt ist.

Oder, im Hintergrund, außerhalb unseres Blick, den Kopf gretragen, gehalten von den beiden Tänzern.

Wo verbirgt sich der Choreograph? Existiert er?

Falls ja, die regeln des Tanzes bleiben uns verborgen.

So entsteht das Kunstwerk: das Auge prüft es, der Geist lotet es aus, aber das Geheimnis entfaltet sich nicht.

 

Genauso dieses Gedicht: wie die Auster schließt es sich über der Perle – oder seiner Hypothese, wie das Schweigen die Abwesenheit einschliesst.