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28/04/2015

Coup de gueule poli

Coup de gueule poli 

 

Dimanche 5 avril 2015

  

Le Sieur de Sainte-Cythia, depuis la croisée de sa chaumière seigneuriale et ligérienne, jouit d’une vue d’aigle, sur la passerelle au nom glorieux et impérial. Quoi de plus louable, puisque le manoir appartint à cette armée, dotée d’oiseaux de tonnerre et de feu ?

Le susdit ci-devant, le si cher élu de nos urnes locales, gentilhomme paré d’un auguste prénom, noblement réputé pour son dynamisme immobilier, depuis quelques jours doit être un peu moins brillant qu’à l’accoutumée.

Hélas, mille fois hélas ! Ingratitude de l’époque, à l’opinion trop souvent dictée par la vindicte populacière ! Il va falloir qu’il explique comment, par quel tour de passe-passe ou de magie, la campagne de propagande du très subtil, du sublime guide et génie de l’Union pour un Magouillage Princier, j’ai nommé Nikolaï Zigomar, seigneur magyar de très antique souche aristocratique, a fini par coûter deux à trois fois plus de louis d’or que prévu.

Difficile de prétendre, lorsque vous disposiez de l’escarcelle, que vous ne vous rendiez pas compte de bizarreries, de la munificence et du déploiement de luxe, du faste pseudo gaullien : montagnes de foie gras, avalanches de caviar, fleuves de champagne, etc. Ce Monsieur, fils de figaro, aura probablement tôt appris à tondre les citoyens, contribuables à merci… 

Cette « affaire », mot pudique pour éviter de dire «  escroquerie » n’est qu’une parmi tant d’autres, la liste infinie des « indélicatesses », autre litote, dont nos hommes politiques ont le divin secret. Ils voudraient que nous les respections, alors qu’eux-mêmes ne respectent pas l’esprit de la démocratie, en bafouant les lois, pour la seule satisfaction de leur égo et l’infini accroissement de leur patrimoine, même si cela doit se réaliser au détriment des deniers publics.

 

                                                         Riwal von Tapfesherz, notre correspondant local à Sainte-Cythia 

09:15 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

24/04/2015

Ulysse 29

Ulysse, l’œuvre multidimensionnelle (29)

(Conférence, donnée au LAC , le 12 avril 2014)

 

Deuxième partie

 

15 Circe, l’enchanteresse qui transforme les compagnons d’Ulysse en porcs.

    Le merveilleux, le fantastique et l’horrible constituent l’essentiel de l’épisode. Cela contredit l’affirmation de Joyce, selon laquelle il aurait rigoureusement appliqué une méthode réaliste. A moins que nous ne considérions le déroulement cinématographique des hallucinations de Bloom et Stephen comme une application du principe de réalité.

   Mulligan et Stephen vont par le train, chez Mme Bella Cohen, maquerelle ; Bloom aussi, mais séparément. Il est minuit.

   Circé s’impose comme le chapitre du déguisement.  Bloom y apparaît en plusieurs tenues différentes. Joyce s’écarte plus encore de la narration traditionnelle. Le normal et le fantastique s’entremêlent. Des objets, tels que les boutons, les casquettes et les arbres parlent ; un coq pond un œuf, les heures de la nuit dansent, le fantôme de sa mère apparaît à Stephen, Bloom se transforme en soubrette. Les instructions scéniques déterminent l’action.

   Les secrets de Bloom et Stephen nous sont dévoilés. L’intériorité devient réalité objective. Tout ce qu’ils cherchent à refouler leur saute à la figure. N’oublions pas que l’époque découvre le freudisme. L’hallucination devient réelle. Tout ce qui arrive semble à la fois familier et extrêmement étrange. Stephen et Bloom se rappellent leur passé, Circé se souvient du passé textuel. Des personnages déjà vus ou entrevus resurgissent, des anecdotes sont transposées, refaçonnées.

   Pour ne citer qu’un exemple, Bella la tenancière se transforme en homme et maltraite Bloom, réduit à accomplir les tâches les plus humiliantes. La scène tourne au sadisme. Bloom connaît toutes sortes d’aventures et de mésaventures, tour à tour proscrit, condamné à mort, puis saint, monarque aux pouvoirs surnaturels.

   Deux choses sont pourtant avérées : Stephen s’est battu contre un soldat, Bloom a empêché son arrestation ; de plus, il veille sur la bourse du jeune fêtard.

   

 

 

 

 

23/04/2015

Colloque sur Shakespeare

Colloque sur Shakespeare et la culture mondiale

 

    C’est sous la direction de Frédéric-Gaël Theuriau, directeur du Centre d’Études Supérieures de la Littérature, qu’aura lieu le colloque international intitulé William Shakespeare et la culture mondiale.  

   Dates, horaires et lieu : du mardi 21 au jeudi 23 avril, à la médiathèque de La Riche, de 10 heures à 17 heures.

    Nous remercions vivement la mairie de La Riche, pour son très actif soutien, à cette occasion.

    Pour tous renseignements, utiliser ce lien :

http://www.cesl.fr.gd

   Personnellement, j’interviendrai le jeudi matin, à onze heures trente, sur le thème : Shakespeare dans Ulysse de Joyce, ou « L’homme de Stratford et ses fuax doubles dublinois. »

 

   Yann Le Puits, membre du CESL et du Comité de lecture.