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30/09/2012

Ces informations qui ne nous disent rien

 Ces informations qui ne nous disent rien…

(Extrait de Manuel du misanthrope, dans Ecritures en miroirs)

 

   Ce que l’on appelle abusivement les « nouvelles » ou « informations » (que la paresse moderne contracte sous la forme « infos », puisque prononcer les mots jusqu’à leur dernière syllabe est devenu un effort très au-dessus de nos capacités linguistiques) se réduit le plus souvent à un ressassement des mêmes vieux malheurs : l’entêtement dans les aberrations fanatiques, qu’elles soient politiques ou religieuses, la collection des accidents et catastrophes avec leurs moissons de cadavres défigurés, sanguinolents, démembrés, déchiquetés, la pourriture de la politique, vouée à la compromission, au mensonge, au népotisme et à la corruption, donc au total subordonnée à l’ambition personnelle, enfin ces poisons et infirmités dont la liste serait si longue qu’elle écœurerait même le lecteur le plus endurci.

    Tout cela est ennuyeux, horriblement ennuyeux. En fait, il suffirait de s’informer une fois par an, pour  « se tenir au courant » de cette farce indigeste, à tort nommée « l’actualité ». Par exemple, le conflit entre Israël et les Palestiniens, qui s’éternise tant que la situation paraît inextricable.

    Cela ne signifie pas que les situations n’évoluent pas du tout, mais d’une façon générale, quels que soient les gouvernements et les régimes, la même misère se perpétue de génération en génération. La seule foi vraiment éternelle, c’est celle de la rapacité. Ses adeptes pratiquent la rapine avec tant de zèle que le malheur a encore de beaux siècles devant lui.

 

 

09:48 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

29/09/2012

Entre muraille et canal (fin)

1 - Les deux horloges (7 et fin)

(Extrait de Entre muraille et canal livre électronqieu, dipsonible sur Amazon, à prix réduit)

     «  Germaine, il y a quelque chose qui ne va pas, à Sainte-Radegonde-en-Marais.

 

    - Quoi donc, Sœur Amélie ?

    - J’en parle depuis des années à notre curé. L’horloge de l’église sonne toujours après celle de la Mairie. Trouvez-vous cela normal, Germaine ?

    - C’est vrai, ce que vous dites là. Je n’y fais plus attention, tellement c’est coutumier. Qu’y faire ?

    - L’abbé Citrin a signalé le problème maintes et maintes fois à M. Le Maire. Le prêtre dit que l’horloge de l’église n’est pas défaillante, mais que celle de la Mairie avance un peu. Le Maire ne veut pas admettre cela. Quel entêtement, ne trouvez-vous pas ?

    - Asseyez-vous, Sœur Amélie, je vous en prie. Vous avez raison. C’est désolant. Croyez-vous que notre Maire soit… comment dit-on ?

    - Athée ? Anticlérical ?

    - Oui, voilà.

    - Je n’irai pas jusque-là, mais très entiché de son autorité, peut-être. Que l’horloge de l’église attende que celle de la Mairie finisse pour commencer à son tour, cela me gêne. On dirait que le pouvoir temporel jouit de la préséance. »

   L’incompréhension arrondit les yeux de Germaine Ducasse, mais elle n’osa interroger le puits de culture qu’était Sœur Amélie sur la signification de ses paroles.

    « Est-ce que le café vous convient, ma Sœur ?

    - Il est très bon. Ah, j’y repense. Il faudra que je vienne vous présenter notre nouveau directeur, M. Denis Truchaud, puisque vous serez son hôtesse tous les soirs, pour le dîner. Oh, il ne sera pas difficile à nourrir, car il mange si peu, comme un petit oiseau… »  

   

 

09:48 Publié dans Romans | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2012

Une nouvelle nomination !

Chers amis,

Le suis désormais membre du Centre d’Études Supérieures de la Littérature.

prix littéraire




---- Autres récompenses et nominations ----

2012  - Premier prix d’honneur pour la nouvelle Les rats du canal, du concours littéraire "LE PARCHEMIN D’ARGENT 2012"

2011 - Prix Aloysius Bertrand de la Société des poètes français pour le recueil Sous le regard des étoiles.